Moto GP - Retrait de Kawasaki: Le cauchemar de la Dorna
C'est le scénario que beaucoup redoutaient. Le Moto GP vient à son tour d'être frappé par la conjoncture économique difficile. Ce choc risque bien d'avoir suffisamment de résonance pour ébranler sérieusement une discipline qui, soudainement, prend des aspects de château de cartes. Carmelo Ezpeleta est ainsi tenu de présenter à la FIM un plateau d'au moins dix huit machines. Sur la corde raide depuis plusieurs saisons, la Dorna pensait avoir franchi un cap en enrôlant un team Onde 2000 avec une Ducati et le vétéran Gibernau. Force est de constater que ce soir, tout est remis en question.
Ezpeleta aura eu beau, en guise de baroud d'honneur, rappeler à Kawasaki qu'ils devront payer des pénalités pour leur forfait en 2009, les verts ont préféré l'amende à la poursuite de l'aventure. C'est du côté des clients de Honda que l'on craignait voir l'édifice se lézarder. Or, c'est un constructeur, soit un mur porteur, qui s'écroule. Le Moto GP ne compte plus à présent que quatre usines dans ses rangs, face à un Superbike qui va en aligner pas moins de sept l'année prochaine. Et la mauvaise série n'est peut être pas finie.
Ainsi, des bruits inquiétants arrivent d'une structure Gresini qui se demande si, finalement, elle n'alignera pas qu'une seule moto. Par ailleurs, Paul Denning, pour Suzuki, fait entendre que son prochain budget ne bénéficiera d'aucune augmentation par rapport à celui du dernier exercice, donnant du crédit à la seule rumeur qui insiste sur le départ de Rizla.
La Dorna va donc devoir sérieusement échafauder un plan d'urgence, à défaut d'être en mesure d'élaborer un plan de relance. Il va falloir trouver un refuge à Hopkins, certes, mais aussi et surtout à son sponsor Monster. Il se pourrait bien pour l'occasion que l'on ressorte des cartons l'idée de la troisième GSV-R refusée en son temps à Aspar Martinez. Mais cette fois, il n'est plus question de faire la fine bouche. Le paddock devra se mobiliser, et, qui sait, mettre la main à la poche. L'urgence est en effet d'atteindre cet effectif de 18, soit ironiquement le numéro que l'on appelle lorsqu'il y a le feu. Et c'est le cas !
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