Moto3 – Interview Alexis Masbou : « Souffrir à Valence était prévu et ce sera pareil à Jerez »
C'est à une rentrée difficile et douloureuse que doit faire face le nouveau pilote Ongetta en Moto 3, Alexis Masbou. Le Français, en effet, n'en a pas fini avec son fémur brisé lors d'une chute subie à l'occasion d'un test. Un événement qui a ruiné sa fin de campagne 2012 jusque là brillante. Et qui perturbe l'entame de son année 2013.
Cette satanée jambe fait ainsi encore souffrir le tricolore qui s'attendait à de telles difficultés au moment de retrouver une moto. Celles-ci n'ont pas manqué sur un tracé de Valence qui se caractérise par nombre de virages à gauche. Et elles devraient se poursuivre sur une circuit de Jerez qui ouvre la seconde salve des essais hivernaux dès, demain, mardi. La faute à une opération attendue, mais qui se fait... attendre !
Alexis, à la lecture de la feuille des temps de Valence, tu sembles ne pas être à ton meilleur niveau. Quelles en sont les raisons ?
C'est le moins que l'on puisse dire. En plus, j'ai un crève carabinée, qui, ajoutée à une jambe qui me fait sérieusement souffrir, n'arrange pas les choses. Je m'attendais à ces résultats. Tant que je ne me ferai pas opérer, ce sera comme ça. L'opération est prévue, mais ça traîne.
Quelle est la difficulté ?
C'est toujours cet hôpital italien... Ils m'ont opéré tardivement avec des problèmes de grève, maintenant, ils ont du mal à retrouver le dossier médical... Or mes médecins ne feront évidemment rien tant qu'ils n'auront pas tous les éléments. Alors ça traîne. J'aurais dû me faire opérer avant Valence. Et j'arrive à Jerez dans le même état.
En quoi doit consister cette opération ?
Il s'agit d'enlever deux vis au-dessus du genou qui sont trop longs et qui me gêne énormément. Je ne peux non seulement pas piloter, mais je ne peux pas non plus m'entraîner correctement. Maintenant, ma jambe est mieux consolidée, dont on peut les enlever. C'est une intervention de quelques heures avec pratiquement aucune convalescence. Il me tarde d'en finir. Heureusement, la saison ne commence qu'en avril !
Dans un tel état, pourquoi alors insister sur la moto ?
C'était important pour moi de remonter sur une moto. C'est la première fois depuis mon accident. Même si j'ai fait très peu de tours, même si ceux-ci n'ont pas été productifs, j'ai retrouvé quelques sensations, je me suis réhabitué à la vitesse et j'ai pris contact avec ma nouvelle équipe. C'est important. A Jerez, le tracé est moins exigeant du côté gauche. Ce sera donc, a priori, moins pire ! Sur la télémétrie, on voit notamment que je m'écroule en performance dans les virages à gauche. Je ne peux pas prendre appui.
Et pour le Qatar en avril, tu sera sur le fil ?
Je ne serai pas à 100%. Mais je serai beaucoup mieux sur la moto !
Crédit photo: Stan Perec
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération