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Normes C02 : Jean-Philippe Imparato monte au créneau

Dans Economie / Politique / Politique

Michel Holtz

L'INFO DU JOUR - Le patron de Stellantis pour l'Europe tire la sonnette d'alarme en ce qui concerne les normes C02 imposées par l'UE et les amendes pour ceux qui dépasseraient le seuil exigé. Un problème qui touche encore plus les utilitaires, très mauvais élèves dans ce domaine.

Normes C02 : Jean-Philippe Imparato monte au créneau
Le patron de Stellantis en Europe veut alerter Bruxelles. Crédit photo : Caradisiac.

C’est l’endroit idéal. L’usine d’Hordain, dans le nord de la France, assemble pas moins de 7 marques d’utilitaires du plus petit au plus grand, badgés Citroën, Opel, Peugeot, Fiat, Vauxhall, Toyota et très bientôt Iveco. Mais l’unité de production s’est transformée en tribune pour la montée au créneau de Jean-Philippe Imparato ce 2 juillet. Car le boss de Stellantis Europe, et accessoirement de Maserati, tient à lever un lièvre et profite de la visite de l’usine pour le faire. 

Le problème avait échappé à nombre d’observateurs : dans les fameuses normes CAFE, obligeant les constructeurs à ne pas dépasser 81g d’émissions de C02 sur l’ensemble de leur gamme sous peine de lourdes amendes, les utilitaires sont séparées des voitures particulières. Du moins dans la nouvelle négociation qui permet de lisser ces fameuses amendes sur trois ans.

Le Saint Thomas de l'automobile

Un détail ? Pas pour le numéro deux de Stellantis, car encore plus que pour les voitures, l’électrification des camionnettes est un calvaire, le VE ne représentant à peine plus de 10% d’un marché encore largement phagocyté par le diesel ou même l’hybride a beaucoup de mal à se faire une place. Or, pour passer entre les mailles du filet des amendes, il faudrait, selon Jean-Philippe Imparato, atteindre 24% d’utilitaires électriques en 2027, ce qui, pour lui, est mission impossible. Résultat : « on est à quelques mois d’un drame ».

Pourtant, à Bruxelles comme dans les états-majors des constructeurs, on se répète que, après avoir étalonné les sanctions sur trois ans, elles pourraient être purement et simplement annulées. Le boss de Stellantis Europe, lui, se range plutôt du côté de St Thomas ; il veut le voir pour y croire et il lui faut des preuves de cette annulation. En attendant, Jean-Philippe Imparato prévoit les amendes qui pourraient tomber, et les a chiffrés. Elles seraient de l’ordre de 2,8 milliards d'euros sur 3 ans. « Et je devrais provisionner près d’un milliard par an d’ici-là ». 

Xavier Bertrand, à gauche, est sur la même longueur d'ondes que jean-Philippe Imparato. Crédit photo : Caradisiac.
Xavier Bertrand, à gauche, est sur la même longueur d'ondes que jean-Philippe Imparato. Crédit photo : Caradisiac.

Un manque à gagner « et une urgence absolue » qui pourrait se traduire par une baisse de la voilure de la production, et ses conséquences sociales, dans l’une ou plusieurs des cinq unités de production d'utilitaires du groupe en Europe, dont celle de Hordain qui tourne actuellement à plein régime.

Pour lui, la décision doit être prise avant la fin de l’année, et il est épaulé dans son combat par Xavier Bertrand, président régional LR et présent à ses côtés dans l’usine du Nord. pour qui, « le risque est immédiat. » Pour autant, les deux hommes ne remettent pas en cause l’échéance de 2035, mais veulent modifier le tracé de la route pour y parvenir.

Prime à la casse et Kei-Cars

Alors le patron de Stellantis Europe propose à l’UE un nouveau chemin, en expliquant que ses confrères de Volkswagen, Renault, Mercedes, mais aussi les équipementiers sont sur la même longueur d’onde que lui. Sa principale demande est somme toute assez simple puisqu’il réclame que les VP soient regroupés sous le même toit que les VU. Les premiers vendant plus d’électriques que les seconds, le fait de les rassembler permettrait de lisser les émissions moyennes et d’esquiver, peut-être, les amendes.

Les autres propositions, plus générales, vont d’un retour d’une prime à la casse pour rajeunir le parc européen vieillissant afin de le rendre plus propre, à un changement de réglementation permettant la production de petits VE façon Kei-Cars. Des règles assouplies qui permettraient, et Jean-Philippe Imparato s’y est engagé, de fabriquer la 2ch du XXIe siècle que tout le monde attend.

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