Nous avons décortiqué l'Audi Q2 : fiabilité, coûts, point forts et faibles, que vaut-il en occasion ?
Dates clés
- Octobre 2016 : commercialisation de l'Audi Q2
- Février 2019 : commercialisation de l'Audi SQ2
- Février 2021 : restylage (boucliers, calandre, aérateurs, matières)
En bref
MAXI-FICHE FIABILITE. A l'heure où cette maxi-fiche est rédigée, l'Audi Q2 se dirige tranquillement vers une retraite bien méritée. Il sera remplacé par un modèle 100 % électrique en 2027. Apparu fin 2016 pour élargir par le bas la gamme de SUV du constructeur aux anneaux, le Q2 représente la première incursion d'un constructeur premium sur le marché florissant des SUV urbains. Et d'ailleurs, aucun autre modèle premium ne viendra lui faire concurrence, avant le tout récent Lexus LBX, même si le Mini Countryman pouvait déjà à l'époque laisser planer un doute sur son statut premium, ou pas.
Long de 4,19 m et large de 1,79 m, le Q2 reste bien au coeur de sa catégorie, tandis que son volume de coffre de 405 litres est dans la bonne moyenne. C'est en tout cas mieux que la compacte A3, pourtant plus longue (380 litres), dont il reprend d'ailleurs la plateforme MQB et l'essentiel des motorisations. Ainsi, le choix est large avec des essence de 116 ch à 301 en version sportive SQ2, et des diesels entre 116 et 190 ch. Sur les moteurs les plus puissants, la transmission Quattro est disponible.
Esthétiquement, il se permet certaines extravagances maîtrisées, mais plutôt rares chez Audi, comme les montants arrière personnalisables, baptisés "blade" (couleur carrosserie, gris ou noirs). L'habitacle est repris presque à l'identique de l'A3 de l'époque, c'est donc très sobre et sombre, et l'équipement apparaît comme très technologique pour un SUV urbain (affichage tête haute, assistant de conduite en embouteillage, navigation connectée, éclairage d'ambiance, instrumentation numérique, etc.).
Même s'il n'a pas explosé les scores de vente, il s'est écoulé de façon honorable, et est assez présent en annonce, à des tarifs qui n'ont rien d'amicaux d'ailleurs, même pour les plus anciens millésimes. Quant à la fiabilité, il a pu connaître quelques aléas en début de carrière, mais c'est globalement un choix assez sûr aujourd'hui.
Caradisiac a aimé
- Le look un peu différent pour l'époque
- Le niveau d'équipement
- Le choix de motorisations/transmission
- Le bon comportement routier
- Le bon rapport gabarit/habitabilité
Caradisiac n'a pas aimé
- Les prix élevés en occasion
- La rétrovision
- La présentation un peu triste
- La qualité de finition par endroit pas très premium
- Le châssis sport raide
Nos versions préférées
- 1.4 TFSI 150 COD S LINE S TRONIC 7
- 2.0 TDI 150 S LINE QUATTRO S TRONIC 7
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- Le look : à sa sortie, le Q2 s'éloigne un peu des standards classiques de la marque, et propose un style (un peu) plus original, qui plaît en général
- L'équipement : pour un SUV urbain de l'époque, il peut, par le truchement des options, s"avérer très complet et technologique (instrumentation numérique, navigation connectée, affichage tête haute, etc.)
- Les motorisations : il y a le choix entre essence, diesel, mais aussi boîte mécanique, boîte manuelle pilotée à double embrayage, et transmission 4x2 et 4x4 Quattro. Et les niveaux de puissance sont larges, de 116 à 301 ch en SQ2.
- Le comportement routier : il est vraiment très sûr et accrocheur, et en finition sport avec châssis éponyme, il est même dynamique
- Le rapport gabarit/habitabilité : malgré une longueur contenue de 4,19 m, l'espace pour les passagers est bon et les bagages disposent de 405 litres, soit 25 litres de plus que la compacte A3.
Ce qui peut faire hésiter
- Les prix en occasion : le Q2 a son petit succès et ça se ressent sur les cotes en seconde main, peu de modèle sont déjà sous les 13 000 €, malgré les plus de 8 ans des premiers exemplaires.
- La rétrovision : les larges montants arrière sans vitre et la lunette assez étroite donne une mauvaise rétrovision. La caméra de recul n'est pas inutile.
- La présentation : elle est assez sombre et un peu triste, malgré quelques placages et un éclairage d'ambiance.
- La qualité de finition : en partie basse et sur les contreportes, les plastiques sont durs et éloignés des standards premium.
- Le châssis sport : il rend le comportement affûté mais dégrade le confort et rend les suspensions trépidantes sur les petites irrégularités.
Budget
Achat / Cote :
Au tarif d'un Q2 en 2016, on ne pourrait même pas s'offrir un 2008 aujourd'hui. Mais pourtant, à l'époque, il était cher, surtout dans les finitions les plus huppées avec motorisation décente. Un modèle premium en somme. Et les décotes sont assez contenues. Un modèle 2017/2018 1.0 TSI 116 ch se trouve à partir de 13 000 € pour 120 000 km, tandis qu'un diesel 1.6 TDI 116 affichant déjà en moyenne 175 000 km s'échangera contre un prix équivalent. Il y a un peu plus de choix autour de 15 000 €, avec l'apparition du 1.4 TSI 150 ch (150 000 km en moyenne).
Consommation :
Les diesels TDI sont fidèles à leur réputation de sobriété. Et rester autour de 5/5,5 litres/100 est possible. Les moteurs TSI sont sobres en conduite très coulée, un peu moins dès que la pression sur la pédale de droite se fait plus forte, mais on peut rester sous les 6,5 l/100 avec le 3 cylindres 1.0 et 7 litres avec le 4 cylindres 1.4 puis 1.5 TSI 150. Bien sûr, avec un SQ2 et son 2.0 301 ch, on tourne plus à 9 litres... Les variantes Quattro consomment aussi un peu plus à cause de la transmission intégrale qui ajoute du poids et diminue l'efficience.
Assurance :
Ce ne sera pas vraiment une surprise, mais le Q2 est cher à assurer. Il faudra compter entre 7 % et 13 % de plus par an par rapport à respectivement un Captur ou un 2008, à modèle comparable. Même le Mini Countryman est moins cher à couvrir en tout risque, selon notre profil, le même appliqué pour toutes les simulations évidemment. Le delta est moins élevé cependant (+ 4 %).
Prix des pièces :
Le prix des filtres (air, huile, pollen) reste encore abordable, mais les pièces plus importantes comme les disques, les amortisseurs, les embrayages, ou encore échappements sont bien plus onéreuses que pour les modèles généralistes. Une habitude chez Audi, on ne sera donc là encore pas surpris, mais il faut, pour un achat en occasion, le garder à l'esprit. En tout cas, pour une fois, c'est bien en phase avec les prix d'achat en occasion, eux aussi élevés on l'a vu.
Entretien :
Les intervalles d'entretien sont fixés tous les 30 000 km ou 2 ans en "Long Life" et sinon tous les ans et 15 000 km. Les moteurs essence sont passés à la courroie de distribution après les déboires des chaînes sur les précédents modèles. Les TDI sont à courroie aussi. Pour ces derniers, les intervalles de remplacement sont fixés à 10 ans ou 210 000 km. Pour les essence, pas de remplacement prévu (courroie censée tenir la vie de la voiture) mais les concessionnaires procèdent à sa vérification à partir de la 6e année et n'hésitent pas à la remplacer aussi après les 10 ans.
Et il faut savoir que les tarifs de main-d'oeuvre chez Audi sont très "premium", comme chez BMW et Mercedes. Donc au final les coûts d'entretien sont plus élevés que la moyenne.
Fiabilité
Description :
Si la fiabilité n'est pas parfaite, et c'est tout de même rarement le cas, le Q2 échappe aux gros soucis très récurrents de boîte S-Tronic, de chaîne de distribution ou de consommations d'huile et de liquide de refroidissement, auparavant épidémiques. Sa commercialisation fin 2016 lui permet de bénéficier des améliorations apportées. Ceci dit, il y a quand même quelques points à surveiller, mais moins graves, et surtout moins récurrents.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Volant moteur. Sur le 30 TDI (1.6 TDI 116 ch), quelques cas de volant moteur bruyant ou de casse de celui-ci de manière très prématurée (parfois autour de 30 000 km). La garantie a souvent joué sans trop de problème, même passés les 2 ans. Le 30 TDI 116 passé en 2.0 ne semble pas avoir ce souci.
- Boîte S-Tronic. Quelques rares cas de dysfonctionnements (bruits, blocage de rapport) peuvent encore survenir. Bien pris en charge en général par Audi à l'époque.
Autres pannes ou faiblesses :
- FAP. Sur le 30 TDI toujours, possibles soucis de filtre à particules (FAP), avec allumage du voyant d'alerte et ventilateur qui tourne trop souvent ou en permanence, et régénérations trop fréquentes. Il peut s'agit d'un problème de capteur de pression du FAP.
- Bruits au freinage. Uniquement en marche arrière, gros bruits au freinage sur de nombreux exemplaires. Etriers grippés ou plaquettes peuvent être la cause.
Aspect extérieur :
- Rien à signaler à ce chapitre.
Finition intérieure :
- Joints de porte. Sur certains exemplaires, ils peuvent se détacher. Cela reste rare.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Ils sont rares et dispersés. Rien de vraiment récurrent. Mais on peut relever quelques allumages du voyant d'airbag, des bugs ponctuels du multimédia, une télécommande dont la pile se décharge rapidement, des freinages automatiques alors qu'aucun obstacle réel n'est devant la voiture.
Rappel de rectification en concession :
- Mars 2021. Sur une série de modèles fabriqués entre le 6 juillet et le 30 août 2020, une soudure défectueuse peut entraîner une rupture entre la pédale de frein et sa plaque de support. Retour au garage pour contrôle et remplacement si nécessaire.
- Janvier 2019 et octobre 2019. Double rappel pour les modèles fabriqués du 28 mai au 5 août 2018 et du 17 février au 1er mars 2019, pour un problème identique d'appui-tête de la banquette arrière défectueux qui peuvent ne pas jouer leur rôle en cas d'accident.
- Décembre 2017. La résistance à la fatique de la fusée d'essieu arrière peut être insiffisante sur les modèles fabriqués en août 2017. Cela peut entraîner une casse et une perte de contrôle. Elle est contrôlée et remplacée si nécessaire.
Meilleures versions
En Essence : 1.4 TFSI 150 COD S LINE S TRONIC 7
En Diesel : 2.0 TDI 150 S LINE QUATTRO S TRONIC 7
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