On a assez souvent vu passer de 2 à 4 mais jamais de 4 à 2 !

Alors que la rumeur colportée par les médias fait état de la possible participation du septuple champion du monde de Formule 1 Michael Schumacher au guidon officiel d'une Moto de Grand prix, faisons un bilan historique des transferts de 2 à 4 roues et inversement.

En effet, on a beau fouiller les pages de l'histoire du sport mécanique en général, on a connu dans ces heures glorieuses quelques motards s'illustrant après une carrières réussie sur deux dans quelque course avec quatre. Mais l'inverse ne me semble jamais avoir été réalisé ou du moins avec brio, succès ou du moins retentissement médiatique.

Pour illustrer le passage de 2 à 4 (roues), voici quelques exemples avec les précurseurs des sports mécaniques qui en leur temps se faisaient remarquer tout aussi bien à moto qu'ensuite en auto. Il est même difficile de dire parfois par quel engin ils ont débuté la compétition tant l'éclectisme était le quotidien de tous ces acrobates ou inventeurs du genre. Eclectisme qui les emmène parfois jusqu'à des horizon plus éloignés encore comme l'aviation et des projets aéronautiques aventuriers.

Mais les premiers champions populaires, comme les Italiens Achille Varzi et Tazio Nuvolari, pilotes de légende et passant de la moto à la Formule 1 en leur temps.

Tazio Nuvolari (1892 - 1953), celui que Ferdinand Porsche appelait « Le plus grand coureur d'hier, d'aujourd'hui et de demain » remporté un grand nombre de Grand prix de Formule 1 jusqu'en 1939 alors qu'initialement il avait pris sa première licence en moto 24 ans plus tôt.

Il y eu aussi des homme qui avant de devenir pilotes de formule 1 avaient eu des carrières dans le monde de la moto comme Joseph Siffert qui avant les 4 roues était passager du side-car d'Edgar Strub, ou bien notre Jean-Pierre Beltoise national et ses 11 titres de champion de France.

Plus récemment, enfin pour nos lecteurs un peu plus âgés que la moyenne, deux géants des sports mécaniques. Il faut citer d'abord le Britannique John Surtees, le seul à avoir été sacré champion du monde en moto avec 7 titres et en formule 1, ainsi que son compatriote Mike Hailwood. Dix fois champion du monde sur deux roues, Mike «The Bike» s'offrira un titre de champion d'Europe de formule 2; preuve de son éclectisme. Il a réussi, durant sa carrière, un exploit unique, en participant... le même week-end à un GP motocycliste (celui des Pays-Bas, à Assen, où les courses se déroulent le samedi) et à un GP de F1 (celui de France, à Rouen).

Viendra enfin, car c'est le dernier à un niveau "professionnel", le Vénézuélien Johnny Cecotto à la fois double champion du monde moto dans les années 70 et s'illustrant ensuite en sport automobile (F2, F1, tourisme).

Après ce dernier il n'y eu que des tentative sporadiques et plus motivées par le fun que par une réelle envie de faire carrière avec des pilotes de renom comme Gardner, Doohan, ceux qui étant allés le plus loin sont Eddie Lawson qui a fait une saison de formule Indy Light et Kevin Schwantz intéressé un temps aux courses de pick-up de la série Nascar.

Il faut chercher loin des piste goudronnées pour trouver de véritables doubles carrières et s'aventurer sur les pistes d'Afrique et entre autres du Dakar avec le plus connu et le plus récompensé : Stéphane Peterhansel. L'ancien motard 11 fois champion de France d'Enduro et Champion du Monde d'Enduro 1997 et 2001, qui restera pour longtemps le recordman de victoires au Paris-Dakar avec 6 victoires Moto Yamaha (1991, 1992, 1993, 1995, 1997 et 1998), 3 victoires Automobile Mitsubishi, (2004, 2005 et 2007), auxquelles il faut ajouter un impressionnant "chapelet" de victoires sur 2 ou 4 roues : Rallye de Tunisie (1990,94), Rallye de l'Atlas (1990), Rallye Paris-Pékin (1992), 24 heures sur glace de Chamonix (1998), Montée de l'Olympe (1998 en auto et 1999 en moto), rallye de Tunisie (2002), rallye de Dubaï(2002).

Reste enfin le cas Valentino Rossi, qui a déjà participé à deux rallyes du championnat du monde, remporté plusieurs fois le rallye de Monza et qui il y a quelque temps avait réussi des tests en F1 avec Ferrari déclenchant l'admiration des personnes présentes devant la preuves de ses capacités bien au dessus de la moyenne au volant d'une formule 1. Seul l'intéressé avait conclu cette séance en déclarant : «la moto, c'est mon vrai amour», est-ce définitif ?

Alors assisterons-nous à une première historique avec la participation de Michael Schumacher à un Grand Prix moto ?