On a conduit la plus snob des Fiat Topolino à la plage
Version spéciale de la cousine italienne de la Citroën Ami, la Fiat Topolino Vilebrequin Collector’s Edition ajoute 3 500€ au prix de la variante normale et une finition typiquement tropézienne. Imaginez une Aston Martin Cygnet électrique sans permis et pour la plage !

On se moque souvent du design de la Citroën Ami, cette microcar électrique qui a tout simplement révolutionné le marché des véhicules sans permis. Sensiblement moins chère que les quadricycles légers proposés par les spécialistes de la catégorie depuis des décennies, cette petite boîte en plastique assumait de toute façon son design rustique même si sa version restylée a tout de même fait quelques efforts (et que sa variante Buggy joue carrément la carte des voitures de plage excentriques).
Lancée en 2024, sa nouvelle cousine de Fiat revendique un positionnement plus « glamour » même si elle utilise comme la Française une carrosserie en plastique rugueux, le même groupe motopropulseur composé d’un bloc de 8,2 chevaux alimenté par des batteries de 5,5 kWh autorisant 75 km d’autonomie maximale en ville (et 45 km/h en vitesse de pointe) ainsi qu’un intérieur à l’équipement sommaire. Son design extérieur et ses petites attentions à bord lui donnent incontestablement une allure plus flatteuse et même si elle coûte aussi plus cher (9 890€ en prix de base contre 7 990€ pour l’Ami), elle aurait déjà dépassé sa sœur dans les ventes d’après Fiat France.
La Topolino Vilebrequin se la pète
La nouvelle Topolino Vilebrequin Collector’s Edition va beaucoup plus loin dans l’élitisme. Comme son nom l’indique, elle marque la collaboration entre Fiat et Vilebrequin. Rien à voir ala grosse pièce mobile transformant le mouvement alternatif des pistons du moteur à combustion interne en mouvement circulaire, ni avec l’ancienne chaîne des deux Youtubeurs les plus célèbres du paysage automobile : on parle de la marque de maillots Vilebrequin, cette enseigne de luxe qui vend des shorts de bain très chers et revendique une vraie réparabilité de ses créations pour justifier leur prix élitiste.

Si vous faites partie de cette clientèle-là, vous aurez forcément reconnu les petites tortues chères à la marque imprimées sur le haut de la planche de bord, le logo ajouté sur les sièges au matériau de garniture spécifique ou le coloris extérieur (avec un schéma biton). Cette Topolino en configuration ouverte Dolcevita rhabillée comme une Aston Martin Cygnet de plage (en beaucoup moins poussé car ici on se contente de l’assemblage très rustique de la Topolino de grande série et d’un habitacle dépourvu d’équipements de confort) arbore aussi des pièces en teck nautique à la place des tapis de sol, embarque de série des douchettes de pieds et peut même s’équiper d’une bagagerie spécifique à l’arrière.


On a sué dedans
Avouons qu’utiliser cette boîte à roues décorée comme une auto de luxe donne davantage l’impression de rouler dans une jolie voiturette de plage qu’une horrible poubelle en PVC. En conditions de canicule, il faudra tout de même vite arriver jusqu’à l’eau puisque l’habitacle ouvert fait tout de suite cabine de sauna à l’arrêt (c’est bien mieux en mouvement avec le vent). On n’atteint sans doute pas le glamour d’une Mehari ou d’une Mini Moke mais il y a quand même un vrai petit bout de personnalité dans cette chose un peu prétentieuse. Comme ces vieilles références des balades balnéaires un peu élitistes, elle coûte cher : 13 490€, soit 3 500€ de plus que la Topolino Dolcevita normale. Elle sera peut-être prise d’assaut par une clientèle un peu nantie même si elle reste moins chère que les véhicules sans permis classiques (dont le prix dépasse vite les 14 000€ avec leurs options de confort) et franchement, on arrive à lui trouver une certaine forme d’élégance et d’art de vivre. En partant d’une Ami, ce n’était pas gagné !
Photos (18)
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération