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Voilà une estimation qui ternit un avenir que l’on croyait rose en un noir caractéristique du pétrole. Dans son rapport "Pétrole 2017" publié lundi 6 mars, l’Agence internationale de l'énergie (AEI) a carrément lancé une mise en garde sur l’offre mondiale de pétrole qui pourrait avoir du mal à répondre à la demande à partir de 2020. Soit carrément demain.
Un rappel douloureux sur une évidence. Non, le pétrole n'est pas une énergie du passé. Si, avec 7 % de croissance annuelle, le renouvelable est en vogue, on est loin du grand remplacement. À l’horizon 2040 il s’établira encore qu’autour de 20 % de la consommation d'énergie. Le pétrole restera donc dominant. Certes, mais au vu des décisions prises actuellement, quel sera son prix ?
L’Agence s’inquiète : « ces trois dernières années, toutes les grandes compagnies ont réduit de quasiment de moitié leurs investissements dans l’amont du pétrolier. Des projets ne verront pas le jour en 2020". Une année qui sera sensible puisque le verdict du mécanisme classique de l'offre et la demande engendrera d'un risque de pénurie.
Car la demande continue à augmenter chaque année. Une demande qu’un déficit de production de pétrole ne pourra pas satisfaire. Les prix augmenteront. Une spirale infernale qui nous promet un choc pétrolier. La solution ? Une reprise des prospections, qui, elle-même devra être rentable... Grâce à un pétrole plus cher. Tout bien considéré, dans tous les cas de figure, l’avenir ne s’annonce guère joyeux pour nos frêles économies.
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