Pour le moment, pas de cohue pour obtenir une dérogation dans la ZFE parisienne
La ZFE autour de Paris s’est durcie depuis le 1er janvier avec toutefois la mise en place de dérogations pour pouvoir y circuler. La Métropole ne croule pas sous les demandes, mais cela pourrait évoluer…
Plusieurs fois reportée, la Zone à faibles émissions de la Métropole de Paris interdit depuis le 1er janvier la circulation des véhicules affublés d’une vignette Crit’Air 3 (les diesels d’avant 2011 et les essence d’avant 2006).
Cette interdiction concerne 18 % du parc automobile de la région, soit 1,1 million de véhicules. Seulement, la Métropole a mis en place des dérogations, au nombre de 24 par an. Le service des dérogations risque d’avoir du pain sur la planche…
Pourtant, il n’en est rien. Selon le quotidien Le parisien, seulement 6 100 demandes ont été enregistrées pour le moment. Dans le détail, 11 500 comptes ont été créés et 1 400 candidatures à une dérogation déposées. Du côté du pass ZFE, la MGP a enregistré 4 700 demandes. Il s’agit principalement de demandes pour des raisons médicales, les personnes travaillant en horaires décalés et ceux devant se rendre en formation ou sur un lieu d’apprentissage.
Malgré le faible engouement des demandes, les usagers se plaignent du nombre de jours disponibles, ramenés à deux par mois en moyenne. C’est surtout le mode opératoire qui agace puisqu’après s’être enregistré, il faut activer un passe 24 heures avant. L’imprévu est donc exclu. Et pour brouiller encore plus les pistes, chaque métropole possède ses propres règles…
Le calme avant la tempête ?
Maintes fois annoncé et autant de fois reporté, l’interdiction des véhicules Crit’Air 3, et plus, ne semble pas inquiéter plus que cela. L’absence de vidéoverbalisation renforce l’impunité des automobilistes, d’autant que le président de la Métropole du Grand Paris a annoncé que 2025 serait l’année de la pédagogie, donc sans sanction. Un cas plutôt commun et qui pourrait durer. Depuis quatre ans déjà, la loi montagne profite aussi de cette "pédagogie".
Une fois les sanctions en place, la colère risque de monter d’un cran, au risque de faire resurgir le spectre des gilets jaunes. Pour rappel, la ZFE du Grand Paris concerne 77 communes et 5,6 millions d’habitants. Pour Paris intramuros, l’interdiction concerne 90 000 voitures et ce chiffre grimpe à 375 000 rien que dans la petite couronne.
D’après Airparif, cette nouvelle étape permettrait de réduire de 14 % les émissions d’azote et de 17 % celles des particules fines. Une bonne nouvelle, que n’entendront sûrement pas les bannis du Grand Paris.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération