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Quels sont les différents niveaux de conduite autonome ?

Dans Futurs modèles / Technologie

Nicolas Valeano

Entre aides à la conduite déjà largement présentes et voiture sans volant, les différentes étapes vers une autonomie totale sont parfois difficiles à cerner. Il en existe pourtant des définitions très précises, admises par les administrations et les constructeurs automobiles. Décryptage en 5 niveaux.

Quels sont les différents niveaux de conduite autonome ?

De l’automobile entièrement mécanique dans les mains de son conducteur à la prise de contrôle totale par l’électronique, différentes phases permettront le passage progressif à une conduite autonome. Cinq étapes sont comptées dans ce compte à rebours high-tech.

 

Niveau 1 : la mise en place des premiers éléments

Quels sont les différents niveaux de conduite autonome ?

Ce sont les prémices des aides à la conduite. La voiture est par exemple capable de gérer la partie longitudinale de la conduite, comme le fait un régulateur de vitesse adaptatif qui gère automatiquement l’accélérateur et le frein, tandis que le conducteur se charge du contrôle latéral de l’auto, au volant. C’est ici aussi qu’apparaissent les aides à la conduite avec alertes au conducteur voire action automatique (détection d’angle mort, alerte au franchissement de file, alerte de risque de collision, freinage d’urgence automatique, park assist, etc.).

Niveau d'avancement : mise en place progressive depuis les années 90, en commençant par les berlines haut de gamme, notamment premium (régulateur de vitesse adaptatif Distronic sur Mercedes Classe S par exemple).

 

 

Niveau 2 : la co-conduite

Quels sont les différents niveaux de conduite autonome ?

Voici le niveau maximal déjà atteint par certains véhicules du marché d’aujourd’hui. Il s’agit de combiner les fonctions du niveau 1 avec le contrôle longitudinal et latéral automatisé (le volant corrige la trajectoire pour rester inscrit dans sa file de circulation), mais avec une présence active du conducteur, sous surveillance permanente. Concrètement, le système contrôle l’acuité du conducteur en mesurant les micro-corrections au volant que l’on fait lorsqu’on a les mains dessus. Si vous lâchez le volant, au bout de quelques secondes, le système déclenchera une alarme sonore et visuelle pour vous rappeler à l’ordre. Sans réponse (reprise du volant), les aides à la conduite se désactiveront et, chez certains constructeurs (Volkswagen…), le système pensant à la possibilité d’un malaise du conducteur, la voiture freinera de manière saccadée pour tenter de réveiller le conducteur, une alerte sonore retentira et, toujours sans réaction, l’auto ralentira jusqu’à l’arrêt complet, pourra se ranger les feux de détresse en fonction et appellera les secours.

Niveau d'avancement : apparition au milieu des années 2000, toujours en commençant par des berlines haut de gamme (direction active sur Lexus LS 460 en 2006 par exemple).

 

Niveau 3 : le début du lâcher prise

Quels sont les différents niveaux de conduite autonome ?

Avec le niveau 3, le conducteur laisse le véhicule entièrement assurer certaines phases de conduite, notamment sur autoroute, dans les bouchons et dans les parkings. Il doit cependant être prêt à reprendre le volant à tout moment, dès que le système le lui intime. Cela veut dire que même si les mains ne doivent pas rester sur le volant, pas question à ce niveau-là de faire la sieste.

Cette extension de fonctionnalité des aides à la conduite connues dans de nombreux véhicules d’aujourd’hui commence à poindre le bout de son nez. Audi évoque cela dans sa toute dernière A8, vaisseau amiral de la marque, dans les embouteillages jusqu’à 60 km/h, tandis que Tesla possède aussi ce type de capacité de niveau 3 (bouchons, conduite sur autoroute, parking…). Mais attention, dans tous les cas, ces fonctions ne sont pas encore activées car la réglementation actuelle n’autorise pas encore ces phases de conduite.

2018 pourrait voir la législation évoluer et les constructeurs en question pourraient alors débloquer les verrous électroniques qui interdisent pour le moment ce type d’usage.

Niveau d'avancement : prévu pour cette année 2018, sous réserve d’évolution de la réglementation.

 

Niveau 4 : l’émancipation

Quels sont les différents niveaux de conduite autonome ?

Comme dans le niveau 3, certaines phases de conduite (autoroute, bouchons, parking) sont prises en charge par l’auto. Sauf qu’à ce stade d’avancement, le conducteur peut vaquer à d’autres occupations et il ne lui est pas demandé de se tenir prêt à reprendre les commandes en cas de besoin. En clair, il peut très bien faire une sieste, la redondance des multiples capteurs embarqués et la sophistication poussée des fonctionnalités autonomes (et la réglementation ayant sérieusement évolué) permettant cela. Dans d’autres cas de figure (circulation complexe en ville par exemple ou sur route, pour le plaisir de conduire) le conducteur doit ou peut choisir de reprendre le volant.

La date d’arrivée de ce niveau d’autonomie est variable selon les constructeurs. Par exemple, BMW annonce un horizon fixé à 2021. Waymo, la branche de Google dédiée au développement de voitures autonomes, teste déjà des vans Chrysler Pacifica sans conducteur sur des trajets prédéfinis en Arizona.

Niveau d'avancement : pas avant 2020 dans les pronostics les plus optimistes.

 

Niveau 5 : L’ère des robots

Quels sont les différents niveaux de conduite autonome ?

Nous sommes ici dans l’ère de véhicules entièrement automatiques, sans volant, comme l’illustraient les fameuses petites Google cars. Des navettes automatiques et taxis partagés seront très probablement les premières applications de ce niveau d’autonomie totale, dont la date d’arrivée sur nos routes est généralement évaluée aux alentours de 2025/2030.

Niveau d'avancement : impossible de donner une date précise tant cette évolution est un défi technologique complet. Il faudra vraisemblablement compter au moins une quinzaine d’années. 

 

 

 Législation : une phase de transition

Alors que cela est possible depuis des années aux Etats-Unis, ce n’est que depuis 2016 que les expérimentations de véhicules autonomes sur route ouverte sont autorisées en Europe. Un moyen de permettre un développement le plus réaliste possible des systèmes équipant les véhicules de série de demain. Car aujourd’hui, la limite est fixée dans le cadre de la Convention de Vienne qui impose au conducteur la responsabilité du contrôle de son véhicule. C’est pourquoi tous les systèmes d’aide à la conduite disponible aujourd’hui sur le marché vous rappellent à l’ordre si vous lâchez le volant plus de quelques secondes. C’est certain, la réglementation va s’assouplir, mais la date et la manière restent à définir. La preuve, la toute dernière AUdi A8, pourtant équipée d’un radar laser (lidar) et capable de bien plus, est elle aussi bridée à des fonctions d’aide à la conduite classique, du moins pour le moment.

 

Conduite autonome : les ingrédients nécessaires

Pour reprendre à son compte la perception et les actions d’un conducteur et ses 5 sens, une automobile doit être capable de voir l’environnement qui l’entoure, d’analyser toutes ces données et d’agir sur ses commandes (accélérateur, frein et direction). Il lui faut donc des capteurs (caméras stéréo, radars à ultrason, radars laser – les fameux lidars), une puissante centrale de calcul (les fabricants de processeurs Intel ou NVidia sont des experts de ce domaine) et des commandes électroniques et actuateurs (moteurs électriques) pour agir sur les commandes du véhicule.

Ajoutons à cela la capacité de communiquer avec les autres véhicules et les infrastructures, qui permettra à terme de compléter de précieuses informations en temps réel la perception globale du véhicule sur sa route, dans son environnement. Ainsi un feu allant passer au rouge ou une plaque de verglas dans un virage seront indiqués à la centrale de conduite pour une parfaite anticipation.

Une cartographie en haute définition est également un élément important à partir du niveau 4, aidant le véhicule à détailler de manière ultra-précise sa position sur la route. Des sociétés de cartographie comme Here ou TomTom y travaillent, sillonnant les routes avec des véhicules équipés de capteurs ultra haute définition.

Un ensemble très high-tech induisant des coûts importants, qui baisseront au fur et à mesure de la généralisation des voitures autonomes. Une technologie qui peut provoquer l’appréhension des passagers mais pourtant, son but est bien de réduire drastiquement la mortalité routière, plus de 80 % des accidents graves étant dus à une erreur humaine…

 

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