Radars mobiles: ils sont 99 et ont flashé 300.000 fois en un an
Ils sont apparus il y a douze mois et ils n'ont pas tardé à faire preuve de leur efficacité. En immersion dans la circulation quotidienne, ils sont devenus les chantres de la verbalisation intensive synonyme de sécurité mais aussi de fiscalité routière. Ces machines infernales s'appellent les radars mobiles, ils sont moins de cent en fonction mais en douze mois ont fait crépiter 300.000 fois leur flash. Nos dirigeants nous l'assurent, ils sont promis à un bel avenir.
Henri Prévost, ci-devant le délégué interministériel adjoint à la Sécurité routière, nous le dit, l'ère du radar fixe en est à son crépuscule. En revanche, l'aube de son pendant mobile se lève : « ses appareils sont destinés à remplacer d'autres radars fixes, devenus moins performants. Le taux d'exploitation des clichés obtenus par le biais de ces appareils est de 66% quand il est de 60% avec les autres radars. »
De fait, il y a encore de la marge de progression : sur les 300.000 infractions relevées, 180.000 d'entre elles ont donné lieu à des avis de contravention, le reste ne pouvant être utilisé en raison de photos mal prises, de plaques peu lisibles selon l'article du Figaro qui prévient : très vite, les Renault Megane et autres Peugeot 208 ne seront plus les seuls véhicules dédiés à ce type de contrôle. Des Berlingo arrivent tandis qu'une flotte de 200 voitures équipées d'ici à la fin de cette année, puis de 100 autres véhicules en 2015.
Au vu de ce qui nous attend, il est bon de rappeler en quoi consiste cette arme fatale. Le radar mobile est un appareil embarqué à bord d'une voiture banalisée conduit par des agents des forces de l'ordre en uniforme. La marge technique de ces radars est de 10 km/h pour les limitations de vitesse inférieures à 100 km/h et de 10% pour les limitations de vitesse supérieures à 100 km/h, contre 5 km/h et 5% pour les autres radars vitesse.
Ces radars ne sont pas signalés sur les routes : ces nouveaux systèmes sont intégrés dans des véhicules banalisés et utilisent un flash infra-rouge, non visible pour les usagers flashés. Depuis le 21 octobre dernier, le dispositif est devenu encore plus redoutable depuis que ces radars peuvent contrôler la vitesse des automobilistes qu'ils croisent. Ce contrôle dit 'en approche' installé bien plus tardivement, a permis de flasher autant de fois cette année que celui en dépassement.
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