Radars : une facture salée qui aurait pu l’être plus encore
L’INFO DU JOUR Près de 900 millions d’euros ont été encaissés l’an passé par les dispositifs de contrôle de vitesse. Une somme rondelette certes, mais qui est pourtant en baisse de 8 % par rapport à 2023.

Rien n’y fait, ni la multiplication des radars automatiques en ville, ni les dispositifs embarqués dans les voitures banalisées des forces de l’ordre, et pas plus les flottilles verbalisatrices privées. L’an passé, les radars ont moins flashé qu’en 2024, avec « seulement » 899 millions d’euros encaissés.
La somme est certes impressionnante pour la punition la plus impopulaire en France. Et c’est justement cette impopularité qui laisse penser au ministère de l’économie, qui a fait ses comptes et encaisse ces millions avant de les redistribuer, que la baisse de 8 % constatée en un an est liée à la dégradation des radars par des récalcitrants plus remontés que d’autres. 88 % d’entre eux fonctionnaient en 2023, mais ils n’étaient plus que 81 % l’an dernier.
76 millions d’euros de « manque à gagner »
Il est vrai qu’à chaque fièvre sociale, qu’elle émane des agriculteurs ou des opposants à la réforme des retraites, les boîtes à flash, symboles de l’État méchant, sont les premières à trinquer. Alors Bercy a fait ses calculs et constaté un « manque à gagner » qui s’élèverait à 76 millions d’euros.
C’est qu’une vitre cassée de radar, coûte 500 euros à remplacer, et un appareil complet atteint 200 000 euros. Justement, une partie de la somme encaissée sert à la maintenance des dispositifs, et à leur réparation, donc.

Pour autant, les fameux radars, et la somme rondelette qu’ils ont permis de récolter l’an passé, ne constituent pas, bien évidemment, une somme suffisante pour combler le déficit national. D’autant qu’ils ne représentent que 44,9 % des amendes totales encaissées grâce, ou à cause, des fautes des automobilistes.
Évidemment, ce manque à gagner ne peut qu’inciter la Sécurité Routière à mettre en place de nouveaux dispositifs, comme ces appareils dotés d’une IA susceptibles de détecter un conducteur téléphone à la main, ou celui ne porte pas sa ceinture.
Plus latins que les Latins ?
Pour justifier ce déploiement répressif, les pouvoirs publics s’appuient sur un chiffre simple : la baisse de la mortalité routière de moitié depuis l’instauration des premiers radars en 2003. Une baisse pas tout à fait exacte puisque cette année-là, on comptait 5 400 décès liés à la route et qu’en 2024, on en a tout de même enregistré 3 193. De plus, rien n’établit que cette baisse, pour importante qu’elle soit, est uniquement liée à la mise en place de ces pandores automatiques.
Mais au-delà de querelles chiffrées, la France, qui se veut le martyr du radar est plutôt en retard dans ce domaine sur nombre de ses voisins. L’Allemagne compte plus de dispositifs que l’hexagone et l’Italie établit un record dans ce domaine avec plus de 13 800 boîtes à flash. Les Français seraient-ils plus latins que les Latins eux-mêmes ?














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