Recettes des radars : où va votre argent ?
"Radars = pompes fric". Pour répondre aux détracteurs de la sécurité routière, le ministère de l'intérieur fait la lumière à travers un rapport sur la destination des recettes des radars automatiques. 92% des fonds sont réinjectés pour lutter contre l'insécurité routière et non pour « servir des intérêts financiers », explique le gouvernement.
Sur les 920 millions d’euros perçus l’an dernier grâce aux recettes des radars automatiques, près de 92% seraient consacrés à l'amélioration du réseau routier, indique aujourd’hui un rapport du ministère de l’intérieur qui cherche à « informer l’automobiliste ».
« Ce premier rapport officiel, qui sera publié chaque année en annexe du Projet de loi de finances, témoigne du désir de transparence pour répondre aux détracteurs de la sécurité routière : on entendait que les radars c'était des pompes à fric, des recettes fiscales pour l'État", a expliqué à l'AFP Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière.
Le document révèle donc que "la quasi-totalité des amendes radars (91,8 %, soit 845,2 millions d'euros) a bien été consacrée à la lutte contre l'insécurité routière, notamment à travers l'amélioration du réseau routier, contre 8,2 % (75 millions d'euros) affectés au désendettement de l'Etat".
Ces 845,2 millions sont répartis entre l'agence de financement des infrastructures de transports de France (351,5 millions d'euros), les collectivités territoriales (254,7 millions d'euros) et la délégation à la sécurité routière (239 millions d'euros). Dans le détail, ces sous ont servi au bitumage du réseau routier national, à la mise en sécurité de tunnels, au percement de galeries de sécurité, à la pose de panneaux de signalisation intelligents (panneaux à messages variables) ou encore à déployer et maintenir les systèmes automatiques de contrôle et de sanction.
Depuis 2003 et l’installation des premières cabines, les recettes n'ont cessé d'augmenter et devraient rapporter plus d'un milliard d'euros à l'État en 2018. La mortalité routière, connaît pourtant sa troisième année d'augmentation consécutive avec près de 3 500 décès l’an dernier.
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