Sécurité routière : les anti-80 km/h montent le ton
Face à ce que beaucoup considèrent comme une aberration, les « anti-80km/h » passe à la vitesse supérieure contre le gouvernement et le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR). Ils ont affiché les chiffres et les arguments lors d'un colloque au sénat que l'abaissement de la vitesse en France n'était que de la poudre aux yeux et de la répression absurde.
C'est la Ligue de défense des conducteurs qui est à la base de cette mobilisation. Dans les intervenants, il y avait Philippe Vénère, ancien commissaire de police et auteur du Manuel « une répression aveugle et systématique de certaines infractions de la route ». Bernard Beauzamy, président de la Société de calcul mathématique (SCM) était également présent pour expliquer qu'un abaissement de la vitesse ne réduira pas pour autant la pollution.
Ce dernier, auteur de l'« analyse critique des études sur les vitesses utilisées par la Sécurité routière », explique que les études émises pour l'abaissement de la vitesse n'ont aucun fondement scientifique. Elles ne font que croiser des chiffres sans apporter de vraies précisions. Il avance même l'argument que « réduire la vitesse de 10 km/h créerait 100 000 chômeurs de plus ».
De son côté ,Pierre Calvin président de l'Association technique route et infrastructures, explique que les marquages, glissières de sécurité et autres infrastructures routières sont à la base de la sécurité des usagers. L'état amasse chaque année plus de 37 milliards d'euros chaque année grâce aux taxes de carburants mais n'en dépense que 17 pour l'entretien des routes.
Et qui parle de vitesse parle aussi d'argent aujourd'hui. L'économiste Rémy Prud'homme, ancien professeur à l'Institut d'urbanisme de Paris a expliqué le rapport entre les coûts et les avantages d'une baisse de vitesse. Pour lui, cette dernière aura un impact négatif sur l'économie. Pour exemple, l'abaissement à 30 km/h la vitesse en ville faire gagner 300 millions d'euros (moins de blessés et de morts), mais cela coûtera 44 milliards d'euros de temps perdu par les usagers.
le Comité national de la Sécurité routière donnera le 16 mai prochain ses recommandations pour une réduction des accidents dont le fameux passage à 80 km/h sur les routes françaises. Selon les « experts » du comité cela permettrait d'épargner 450 morts par an. En cas de choc frontal, cela diminuerai l'énergie de l'impact de 21%. Il faut s'avoir que Manuel Valls souhaite faire passer le nombre de morts sous la barre des 2000 d'ici à 2020 (contre 18 500 morts en 2013 pour les accidents domestiques, sic !)
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