Superbike - Sébastien Gimbert: Bilan et perspectives pour le mondial Superbike
Cette année, vous êtes également engagé en Superbike mondial est-ce un plus dans l'optique du Bol d'Or, sachant que vous disposez d'une machine quasiment identique ?
S. Gimbert : Le fait de rouler en mondial Superbike est un plus évident.
Premièrement pour nous pilotes. On l'a vu au Mans. Lors des essais
préparatifs, j'ai réalisé un chrono quasiment tout de suite alors que nos
adversaires ont eu beaucoup plus de mal a y parvenir. Idem lors des essais officiels. J'avais le meilleur chrono absolu de la première journée et le second jour la météo ne m'a pas permis de pouvoir améliorer. Le seul qui ait pu faire mieux c'est Matthieu Lagrive qui roule lui aussi en championnat du monde mais Supersport et qui était dans une séance plus favorable.
Aujourd'hui il faut savoir qu'un relais d'endurance c'est avant tout un sprint d'une heure. Ensuite coté mécanique, le développement effectué en Superbike profite à notre préparation pour l'endurance, car notre Yamaha R1 de Superbike n'est autre que notre moto d'endurance « affutée ».
Pourriez-vous quantifier la différence face au chronomètre ?
S. Gimbert : C'est difficile à dire mais je pense que l'on peut avancer sans trop se tromper qu'il y a une bonne seconde et demie d'écart. Le moteur est moins puissant, car il doit tenir 24 heures et la moto est plus lourde d'une dizaine de kilos environ.
Le Bol d'Or c'est aussi pour vous l'occasion de rattraper votre saison ?
S. Gimbert : C'est vrai que cette saison 2008 n'a pas vraiment répondu à mes attentes comme à celle du team. Nous avons rencontré beaucoup de malchance que ce soit en Superbike comme en endurance.
La malchance n'explique pas tout pour autant ?
S. Gimbert : Non c'est exact mais c'est malheureusement une explication logique de mes résultats. Je ne reviendrai pas sur ce qui s'est passé au Mans mais en mondial Superbike, j'ai souvent rencontré des problèmes. Je n'ai jamais eu un week-end où tout a fonctionné correctement de la première séance d'essais à la deuxième manche de course le dimanche. Difficile dans ces conditions d'être performant car le niveau est excessivement relevé et les autres ne vous attendent pas. Chaque tour en moins aux essais par rapport à vos adversaires est un handicap. Quant en plus vous avez un déficit de matériel cela n'arrange pas les choses.
Ca vous le saviez avant le début de la saison ?
S. Gimbert : Effectivement, lorsque Christophe Guyot a décidé de nous
emmener avec David Checa en Superbike nous savions que nous allions
souffrir. Seulement je ne crois pas que l'on s'attendait à souffrir de la sorte. Les chronos entre cette année et la saison passée ont explosé. Par exemple à Brands Hatch, début aôut, je termine 19e de la deuxième manche avec un temps cumulé qui en 2007 m'aurait permis de me classer huitième ! Il ne faut pas oublier non plus que notre structure est privée avec des moyens limités. C'est déjà courageux de la part de Christophe de partir à l'assaut du mondial. Après, on peut tout dire, mais nous y sommes et ça c'est déjà bien, et nous ferons tout pour être le plus performant possible d'ici à la fin de la saison.
Pourtant on sait, depuis quelques temps que vous ne ferez plus partie de l'aventure l'an prochain.
S. Gimbert : Effectivement, Christophe m'a prévenu à Misano juste avant la première séance qu'il ne me conserverait pas en Superbike mondial l'an prochain. En revanche, j'ai une proposition concrète pour rester en endurance mais il n'est pas question pour moi de ne faire que deux courses en 2009. Il me reste quatre courses pour tenter de démontrer se dont je suis capable. Je sais qu'en pilotage j'ai mon mot à dire. Après….
Est-ce à dire que vous allez quitter Yamaha ?
S. Gimbert : J'ai fait part de mes souhaits aux responsables de Yamaha et j'attends une contre proposition de leur part afin qu'ils me proposent un programme complémentaire. Maintenant rien ne dit que je ne serai pas encore avec Yamaha l'an prochain. Il n'empêche que mon objectif reste de poursuivre l'aventure en mondial Superbike voire en Supersport et d'y associer un programme en endurance.
De ce fait un résultat au Bol d'Or pourrait peut être inverser la décision du coté de chez Yamaha ?
S. Gimbert : Sincèrement je ne pense pas. Je veux gagner le Bol d'Or bien sûr, mais cela ne changera pas ce qui a été arrêté. Cela pourra peut être plaider en ma faveur afin d'obtenir un soutient supplémentaire pour les dernières courses du mondial Superbike. Inutile de vous dire que le rendez-vous de Magny-Cours en octobre me tient particulièrement à coeur. Si je termine la saison sur de bonnes prestations cela me permettra peut être de décrocher une bonne opportunité…
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