On lui réduit son champ d’action et dans ce qui lui reste d’espace on lui impose des restrictions de circulation. On veut la bannir des cités, on culpabilise son usage et elle est un sujet de fiscalisation permanent. Vu comme ça, les jours de la voiture sont comptés, d’autant plus que les politiques sont décidés à l’envoyer à la casse. Mais ce n’est que la partie immergée de l’iceberg. En profondeur, l’automobile reste indispensable. Pire, ce qui se passe actuellement va exacerber une fracture sociale.
À Paris, les maires de douze grandes villes se sont engagés à ce qu’une part importante de leurs territoires devienne une zone à zéro émission d'ici une douzaine d'années.
Aujourd'hui entre en vigueur dans la capitale britannique la "T-Charge", une taxe qui vise les voitures les plus polluantes. Elle s'ajoute au péage urbain.
La circulation des véhicules à Paris est décidément un sujet brûlant. Pèle mêle, on a déjà eu droit à la piétonisation des voies sur berge, aux vignettes écologiques discriminantes, et les carrefours sans feux tricolores vont apparaître tandis que la fin des véhicules à propulsion thermique a déjà été annoncée. Et ce n’est pas fini. L’arrivée des véhicules autonomes, ou l’apparition de nouvelles formes de mobilités partagées, qui vont du covoiturage à l’autopartage, changera encore la donne. Mais il y aura une constante : il faudra payer pour rouler.
Selon un rapport européen, la pollution atmosphérique entraînerait le décès anticipé de plus de 400 000 personnes en Europe chaque année. Les particules sont particulièrement pointées du doigt.
L’électrification des gammes des constructeurs automobiles est un sujet on ne peut plus stratégique dans un contexte où les politiques bouleversent le marché par des réglementations mettant à mal la suprématie du moteur thermique. Le cours de l’histoire change. Il n’est plus une marque de voitures qui n’annonce prendre date en présentant des plans assurant une offre électrique conséquente à court terme, à des consommateurs pratiquement déjà convertis. Certes, mais pour aller à la guerre, il faut que l’intendance suive. Ici comme ailleurs. Cette intendance s’appelle dans ce cas batterie lithium ion qui a besoin du Cobalt pour faire son office. C’est le pétrole de demain et les constructeurs cherchent absolument à s’en assurer la fourniture. Ce qui n’est pas si simple…
La maire de Paris, Anne Hidalgo, en a remis un coup dans le pare-chocs : plus une seule voiture thermique ne sera acceptée dans la capitale en 2030. Ne circuleront plus, outre les bus de la RATP, que des vélos et des voitures électriques. Préparez-vous à rouler en chinoise…
C’est le genre de nouvelle qui ne fait qu’accélérer le courant vers le véhicule électrique. Ce dernier ne pourra véritablement transformer son taux de sympathie parmi les conducteurs en parts de marché et combler les objectifs des politiques mises en place pour son avènement qu’à l’unique condition de voir le problème de l’autonomie résolue. On y travaille chez les fabricants de batteries qui augmentent leurs performances en la matière. Mais il faut aussi des bornes de recharges disponibles partout. Comme les stations-service d’aujourd’hui. Justement, les pétroliers ont décidé de se faire électricien. Ou presque.
Après les voitures à moteur diesel (en 2024), Anne Hidalgo souhaite bannir de la capitale les modèles à moteur essence d'ici 2030, un délai relativement court. Dans douze ans, 80 à 90 % du parc automobile pourrait donc être interdit dans Paris !
Depuis que les primes à la casse sont apparues, c’est toujours la même désolation que constatent les amoureux de l’automobile. Un genre humain qui voit la voiture comme autre chose qu’un outil polluant qui peut aussi se transformer en vache à lait une fois lancée sur une route, où elle est chassée pour en tirer des PV. Ces gens-là considèrent en effet l’automobile comme un concentré d’émotions symbole d’une époque qu’il faut préserver. Mais ces gardiens vont encore hurler lorsque la prime Hulot va s’appliquer. Et envoyer, par la même occasion, une gamme à la casse, de fait promise à l’oubli.