Selon une étude rendue publique ce matin, près de la moitié des Français ignore encore à peu près tout des Zones à faibles émissions appelées à se multiplier dans les grandes agglomérations. Compte tenu des difficultés que pose le renouvellement du parc automobile, une adaptation du cadre légal paraît désormais souhaitable.
La présidente de la région Ide-de-France Valérie Pécresse veut reporter l'interdiction de circulation des autos à vignette Crit'Air 3 dans Paris de 18 mois supplémentaires. Mais la mairie de Paris tient à les interdire dès le mois de juillet 2023.
Reims s’inscrit parmi les villes ayant décidé de relâcher un peu leurs projets en matière de ZFE. Cette fois, c’est la pollution basse mesurée dans sa métropole qui lui permet de retarder le passage à la vignette Crit’Air 3 obligatoire.
Plus les jours passent et plus le durcissement des interdictions de circulation au sein des ZFE paraît difficile à appliquer. Après certains députés, c’est le Sénat qui se préoccupe de ce sujet sensible.
Très attendu par les automobilistes habitant dans les zones à faibles émissions et désirant renouveler leur véhicule, le prêt à taux zéro est encore loin de la phase de décollage. Explication.
La grogne monte. Les ZFE, encouragées et même rendues obligatoires par le gouvernement, cristallisent le mécontentement, partout où elles doivent éclore. Elles sont mal comprises, mal admises, repoussées déjà dans certaines villes. Et si, en plus de cela, elles ne servaient à rien ? Car la qualité de l'air est partout en constante amélioration. Nos voisins les Allemands, eux, passent la marche arrière.
Après Lyon et Montpellier, le sujet des ZFE devient aussi sensible à Marseille où des députés de la France insoumise demandent de les supprimer.
Appelées à se généraliser d’ici à 2025, les Zones à faibles émissions (ZFE) n’ont plus la cote auprès des élus. La mesure est même une « bombe sociale qui pénalise les plus pauvres » pour le patron des communistes, Fabien Roussel, qui appelle à « revenir en arrière » sur la mise en place du dispositif.
A Montpellier, deux députés de la formation Nupes demandent de supprimer purement et simplement la mise en place de la ZFE interdisant l’accès en ville aux véhicules les plus anciens. Ils estiment que cette mesure pénalise les habitants les moins aisés.
L’écologiste Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, veut retarder de 2 ans l’interdiction de circulation des autos Crit’Air 2 dans sa ZFE. Les véhicules diesel auraient ainsi le droit d’y rouler jusqu’en 2028.