Pour sa première, le mondial Supersport s'est offert deux départs puisque le premier a été annulé après à peine à trois tours par la faute de la Triumph de Davies qui a copieusement arrosé d'huile la piste. Le Britannique était alors quatrième si bien que derrière, il y a eu des dégâts, avec notamment les chutes de Pirro et de Sofuoglu.
C'est le genre de scénario qui n'a plus court depuis longtemps en Moto GP. Soit un pilote d'une écurie privée en mesure de remporter une course au nez et à la barbe des écuries officielles. En mondial Superbike, c'est tout à fait possible et c'est ce que Carlos Checa a fait avec une Ducati Althea qu'il découvre cette saison.
Il ne s'en est fallu que de quatre millièmes déterminés par une photo finale pour que Leon Haslam ouvre son compteur de victoires après avoir inauguré celui des Superpoles. Le pilote Suzuki Alstare taille incontestablement patron et il a tenu tête de bout en bout aux deux Ducati Xerox qui lui ont contesté cette consécration jusqu'aux derniers mètres.
Si, en Superbike, la surprise a été de mise avec le réveil matinal tonitruant des Aprilia, en Supersport, le décor planté par les essais tient toujours. Lascorz et Sofuoglu se préparent donc à leur duel qu'observera le reste du peloton, dont un Fabien Foret bien revenu à la cinquième place.
A la fin de la Superpole qui ponctuait des essais problématiques, Max Biaggi en appelait au miracle pour se sortir du mauvais pas d'un tracé de Phillip Island que ne digérait pas le châssis de sa RSV4.
Non, Kawasaki n'est pas la dernière usine sur la grille de départ du premier rendez-vous du mondial Superbike. Sur le tracé de Phillip Island, le Ninja a battu la munichoise S 1000RR, grâce à un Tom Sykes qui s'est placé au douzième rang.
Septième place pour Rea, le dix septième rang pour la nouvelle recrue Neukirchner, on a fait le grand écart à l'issue de la Superpole au sein des troupes Ten Kate pas vraiment à l'aise depuis l'entame du meeting à Phillip Island.
Il y a encore du travail à faire sur la S 1000RR dernière génération qui, pour le moment, ne semble pas marquer un grand progrès par rapport à la précédente version. Pour cerner le châssis, la cavalerie a été réduite et le fait est que si les progrès arrivent, ils sont à pas compté.
La barre est presque redressée du côté des tenants du titre. La R1 a retrouvé des couleurs en même temps qu'elle a abandonné certaines nouveautés si bien qu'à peine dans le top 10 lors de ses premières sorties, la Yamaha se retrouve sur le première et la seconde ligne à la veille de s'élancer pour les deux premières manches de la saison.
Le moral semble définitivement en berne du côté de Noale. Le tracé de Phillip Island ne fait pas de cadeau à la RSV4 qui souffre des mêmes maux que l'an passé, avec un châssis qui n'avale pas les bosses ni ne digère les grandes courbes du circuit australien.
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