Son palmarès est pour le moins impressionnant, et n'a certainement pas fini de croître. Pourtant, il a vraiment donné l'impression que la victoire décrochée à Jerez lui faisait peut être plus particulièrement plaisir que certaines autres dans son éblouissante carrière.
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On ne sait pas si cette dernière séance d'essai à Jerez les réconciliera, mais c'est toujours bon à prendre, ne serait ce que pour le moral. Marco Melandri, avec sa RC212V, a ainsi signé le meilleur chrono de la journée, devant son équipier Elias.
Au lendemain du Grand Prix d'Espagne, les écuries sont restées sur le tracé de Jerez pour continuer à travailler en vue de la prochaine épreuve turque qui aura lieu dans un peu plus de trois semaines.
Les Grand Prix de Jerez ont été bien différents dans leur physionomie. Une partie d'échec entre gens de l'Est en 125, avec la dernière aspi en guise de coup de grâce, la démonstration d'un professeur en Moto GP avec la leçon de Valentino Rossi à ses poursuivants, et du très grand spectacle en 250.
Ca commence à chauffer sérieusement entre Honda et Melandri. Marco, rappelons le, avait refusé à la fin de la saison dernière, une proposition de Ducati pour poursuivre avec Gresini, assuré qu'il avait été par le HRC qu'il bénéficierait d'un traitement de pilote d'usine.
Sentiments mitigés au lendemain de la manche de Jerez dans le camp français. Et, paradoxalement, le taux de satisfaction était inversement proportionnel à la valeur de la place conquise au classement général. Ainsi, si chez Tech'3 on était heureux de ses quatorzième et quinzième position, chez Kawasaki, l'amertume pointait après la treizième place de Randy.
Au soir du Grand Prix du Qatar, les performances en vitesse pure des Ducati avaient fait couler beaucoup d'encre. Les 15 km/h de différence en leur faveur par rapport à la concurrence étaient annoncés comme la clé du succès de Casey Stoner. Et, très certainement, sur une longue ligne de droite de presque 2 kms, cet apport n'a pas été négligeable.
Net et sans bavure. Le verdict de la course a donné une autre physionomie à la discipline que les séances d'essai. En Grand Prix, il n'y a pas trop de doutes à avoir sur les niveaux de chacun. Rossi a fait une démonstration en mettant fin à une disette de cinq épreuves sans victoire.
En remportant son deuxième succès en deux Grand Prix cette année, Jorge Lorenzo ne fait pas seulement une excellente affaire au championnat, il entre aussi dans les statistiques comme l'égal de Luca Cadalora, qui, seul jusque là depuis 1992, avait réussi a enlevé les deux premiers Grand Prix d'une saison en étant titulaire du titre mondial.
Si le fait qu'un Hongrois, en la personne de Talmacsi, remporte un Grand Prix n'est certes pas une nouveauté, ce qui est en revanche inédit c'est qu'une course entière soit ainsi dominée par deux pilotes de l'Est. Car Gabor n'a arraché sa victoire que dans les ultimes mètres du tracé de Jerez à un Lukas Pesek opiniâtre mais encore un peu fébrile.