Dans son jeu de yoyo qui consiste à se considérer parfois comme un candidat au titre et souvent comme un pilote recherchant simplement la victoire, Jorge Lorenzo a de nouveau changé de cap une fois descendu de la moto à l'issue d'un Grand Prix des Etats-Unis dont il est sorti grand vainqueur.
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Cette fois, c'est Valentino Rossi qui est allé à la faute, rassurant ainsi sur sa condition humaine. Car le pilote Yamaha ne s'en cache pas, s'il est tombé, c'est bien de son fait, comme Jorge Lorenzo l'avait fait trois fois avant lui cette saison: « J'ai malheureusement fait un écart sur une partie sale de la piste dans le virage numéro un et j'ai perdu l'avant » reconnaît ainsi le prodige de Tavullia.
A l'issue de la République Tchèque où il venait de subir sa seconde chute consécutive, Jorge Lorenzo avait affirmé, dépité, que le championnat était à présent entre les mains de Valentino Rossi. Après les Etats-Unis, force est de constater que le prodige de Tavullia lui a refilé une lueur d'espoir en sortant d'Indianapolis avec un score vierge après s'être à son tour flanqué par terre.
Le heaume de « Captain America » a porté chance à un Jorge Lorenzo qui a remporté une victoire, sa quatrième de carrière chez l'élite, qui compte double sur le tracé d'Indianapolis. En effet, l'Espagnol est le seul des trois ténors à avoir marqué des gros points dans ce Grand Prix des Etats-Unis.
Voilà un résultat de séance de réchauffement qui ne va pas du tout rassurer Valentino Rossi. Déjà, hier, il faisait la moue en se retrouvant tout juste en première ligne, s'inquiétant de la santé des Honda depuis Brno, étape où les moteurs ont commencé à être rationnés jusqu'à la fin de la présente campagne.
C'est un Rossi quelque peu agacé qui a fait le point de situation sur sa qualification du Grand Prix des Etats-Unis à Indianapolis. Car si le pilote Yamaha s'est déclaré heureux de se retrouver en première ligne, c'était aussi pour souligner qu'il avait dû déployer toute son énergie pour contenir la RC212V cliente d'un De Angelis en état de grâce.
La nouvelle donne sortie d'une Commission des Grands Prix réunie à Indianapolis aux allures de tournant historique pour le Moto GP commence déjà à faire bouger les lignes et à chauffer les neurones des prétendants au paddock de l'élite.
Vu son état, le douzième chrono de Randy De Puniet n'est pas en soi une déception. C'est même une performance plus qu'honorable sur un tracé aux dix virages à gauche contre six à droite, une configuration qui ne manque pas de faire souffrir notre Français, toujours handicapé par une cheville, gauche justement, opérée il n'y a pas si longtemps et à peine convalescente.
En 2011, les moteurs 800cc des constructeurs actuellement engagés en Moto GP seront donc à louer. Mais il se pourrait bien qu'un élément précurseur défriche le chemin de cette nouvelle politique dès 2010.
La Commission des Grands Prix réunie à Indianapolis a cette fois bel et bien montré la nouvelle voie vers laquelle le Moto GP va s'engager ces prochaines années. Et cet avenir est déjà à nos portes puisque dès 2011, l'élite attendra de cette nouvelle disposition validée dans son principe, le biais par lequel sa grille de départ va enfin s'étoffer.