Avec cette huitième victoire de la saison sur treize courses, cette première victoire à domicile de Ducati, le tout avec un bilan comptable de quatre vingt cinq points d'avance dans un championnat pilote qui ne compte plus que cinq autres rendez vous avant son terme, il faut avoir une foi fanatique en la règle mathématique pour ne pas avoir le sentiment que la messe est dite.
En signant son septième succès de carrière et en permettant par la même occasion à Aprilia d'engranger sa centième victoire en Grand Prix 125, Mattia Pasini pouvait bien s'allonger sur un relax en bord de piste lors de la saynète jouée lors de son tour d'honneur.
On aura sans doute jamais autant parlé de pneus que lors de cette présente saison. La faute à leur influence qui est apparue cette année par trop déterminante, à l'aune d'une nouvelle réglementation imposant une limitation des choix avant les courses.
Une troisième place pour un Hayden qui reprend l'ascendant au sein du HRC et une sixième position de grille pour un Pedrosa un tantinet bougon, la prestation des pilotes du blason ailé n'était pas mauvaise en résultat brut. Mais c'est au niveau de leur appréciation par les principaux acteurs que les sons de cloche différaient.
Quatrième pole position consécutive et en lice pour une troisième victoire de rang qui porterait son score de l'année à huit concrétisations, Casey Stoner n'est plus loin de passer pour l'ogre du plateau. Pourtant, il garde la tête froide et se déclare même étonné de se retrouver en si bonne position : « Nous avions opté pour des gommes de qualification trop dures.
Ce n'est pas qu'il soit défaitiste, mais plutôt réaliste, au regard de l'ensemble technique qu'il a. Mais il n'en nourrit aucune amertume au soir d'une qualification qui le voit enfin revenir en première ligne. Une performance qu'il n'avait plus signé depuis le mois de Juin à Donington : une paille !
S'il n'y a peut être pas grand-chose à faire contre Stoner en Moto GP, il y a encore moins à espérer du côté de la 250 contre Lorenzo. L'Espagnol à l'Aprilia a ainsi signé sa huitième pole de la saison, devant un Dovizioso qui serait sans aucun doute titré Champion du Monde de l'opiniâtreté si la catégorie existait.
Dans la dernière minute d'une qualification échevelée, Valentino Rossi pensait bien avoir fait le plus dur en signant un superbe chrono, au plus bas des 1'34. Dans son tour de décélération il s'est presque arrêté pour regarder sur un écran géant le dernier tour de son grand rival Stoner, en plein effort.
C'est sans aucun doute l'une des qualifications les plus serrées de l'histoire des Grand Prix 125 qui s'est déroulée sur le tout nouveau tracé de Misano. Les écarts enregistrés ont été incroyablement faibles et ce n'est que par trois et onze minuscules millièmes que Lukas Pesek a réussi à devancer Faubel et Pasini pour la pole.
Dernière des séances de rattrapage après une journée d'hier perturbée, celle de la 250 a remis les choses dans l'ordre, à l'instar du Moto GP. C'est ainsi que Lorenzo s'est approprié le meilleur chrono avant la qualification, avec la demi seconde d'avance qui va bien pour énerver son concurrent direct, l'incontournable Dovizioso.
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