Xpeng ratisse les clients de Tesla
Apparu sur le marché français au milieu de l’année 2024, le constructeur chinois Xpeng se revendique comme l’unique marque électrique premium chinoise. Et se voit en concurrent direct de Tesla.
![Xpeng ratisse les clients de Tesla](https://images.caradisiac.com/logos/7/2/4/3/287243/S7-xpeng-ratisse-les-clients-de-tesla-213950.jpg)
Sur le chemin de la conquête, le hasard ne peut se hisser. Et dans l’art de le faire savoir, symbole fait foi. En atteste la présence à portée diplomatique de Brian Gu, Co-président Xpeng Motors, ce jeudi 13 février à Paris.
Alors que la marque présentait ses objectifs pour 2025, la venue du haut manager a valeur diplomatique et montre l’importance du marché français, mais aussi européen, pour Xpeng.
![Xpeng ne propose que deux modèles en France dont le G6](https://images.caradisiac.com/images/3/9/5/0/213950/S1-xpeng-ratisse-les-clients-de-tesla-832951.jpg)
Quatre nouveaux pays
Déjà présent dans neuf pays du Vieux Continent1, le constructeur chinois s’installe, sur quatre nouveaux marchés d’ici à l’été (Irlande, Italie, Pologne, Finlande). Avec 10 000 exemplaires écoulés depuis 2021 sur le sol européen, le constructeur fait encore figure de lilliputien, avec un appétit d’ogre.
En France Xpeng a écoulé 511 modèles en 2024, dont 220 en décembre. En termes de mix « 70 % des G6 écoulés sont des versions autonomie étendue et 90 % des G9 sont des versions haut de gamme Performance ». Thomas Rodier, directeur marketing et communication Xpeng France avoue « 70 commandes par semaine » et ambitionne de vendre en 2025 « 3 600 véhicules ». Dont 63 % aux particuliers et 37 % via les canaux B2B.
Doubler le réseau de distribution
Le nombre de concession devrait plus que doubler cette année et passer de 30 à 70 dans l’Hexagone. L’ambition : avoir un point de vente « accessible en moins de 45 minutes depuis n’importe quel endroit en France » explique Thomas Rodier. Pour ce faire, le constructeur se veut très accommodant. « Comparé à d’autres, nous préconisons un investissement léger » souligne le directeur des ventes Xpeng France Olivier Presse. Aucune exclusivité n’est exigée, pas de superflu marketing, et des showrooms de taille raisonnable (100 à 200 m2). Avec l’appui d’acteurs locaux bien implantés, cela qui permet d’ouvrir un site en « moins de 2 mois ».
Et lorsqu’on demande si un lien particulier s’est opéré avec le réseau Volkswagen (le constructeur est actionnaire à 4,99 % de Xpeng) Olivier Presse réfute toute « synergie de distribution ». L’accord avec le groupe allemand se veut industriel. La plateforme Xpeng équipera les prochains SUV VW, destinés au marché chinois.
Des batteries 800 Volts
Pour rivaliser sur le segment premium, le constructeur de Canton joue la carte de l’équipement et de la technologie. Les modèles (G9 et G6 autonomie étendue) disposent de batteries 800 V comme les Porsche Taycan, Audi e-tron GT, Hyundai Ioniq 5 & 6… Cela permet de proposer des voitures plus légères, plus abordables, avec des temps de recharge très rapides. « Moins de 20 minutes » pour un 10 % - 80 %. La nouvelle XPENG P7 +, présentée au Mondial de Paris, non encore commercialisée en Europe, est le premier modèle équipé du système Hawkeye (IA remplace les lidars) et doté de la nouvelle puce maison Turing. Une alternative aux Nvidia et Qualcomm dont Donald Trump menace de stopper l’exportation en Chine. Et la maitrise de la pièce centrale du software.
Tesla en ligne de mire
Absent des États-Unis, Xpeng entend jouer dans la cour de Tesla. Dans le contexte business actuel, le constructeur chinois n’est pas contre tailler quelques croupières, aussi fines soient-elles, à la carfactory de l’Oncle Sam. Et chiper au passage quelques bons clients au phénix d’Austin. « Actuellement, environ 50 % de nos clients proviennent de chez Tesla » indique Thomas Rodier dans un entretien à Automobile Propre. BYD, figure également comme autre marque cible.
Nouveaux modèles en 2026
Pour l’instant en France, Xpeng se concentre sur les modèles G6 et G9 et envisage « sérieusement » le lancement du P7+, présenté au Mondial de l’automobile. Mais conscient de ses limites par rapport à ses ambitions, la marque cherche à investir de nouveaux « segment plus porteurs ». Comme celui des compacts. La marque promet des nouveautés, mais pas avant 2026.
1 Norvège, Suède, Danemark, Pays-Bas, Allemagne, France, Espagne, Portugal, Royaume-Uni.
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