Caradisiac a essayé la formation 125 pour les titulaires du Permis B

« Sécuriser l’usage du deux-roues motorisé est un enjeu majeur », explique la Sécurité routière dans un communiqué de presse qui rappelle au passage que la mortalité de cette catégorie est passée de 9 à 25% des personnes tuées sur la route en dix ans.

C'est la raison pour laquelle a été instaurée depuis le 1er janvier 2011, dans le cadre du projet de loi LOPPSI 2, une formation pratique et théorique de 7 heures, dispensée par une école de conduite ou une association agréée, aux titulaires du permis B qui souhaitent conduire une motocyclette légère (de 50 à 125 cm3) ou un tricycle à moteur de plus de 50 cm3 et qui n’en ont pas assuré et conduit au cours de ces 5 dernières années. Le non respect de cette réglementation sera passible d’une amende de 135 euros. Caradisiac s'est rendu dans une moto-école, le CER Bobillot, pour suivre cette formation et en découvrir en détails le programme.

Caradisiac a essayé la formation 125 pour les titulaires du Permis B

  

Ces sept heures de formation ont été l'occasion pour moi de véritablement apprendre à conduire un deux roues motorisé, n'ayant qu'une vague et courte expérience en scooter 50 cm3 il y a de ça 15 ans. Cela a été l'occasion de déjà découvrir qu'il faut beaucoup s'habiller quand on veut se déplacer en deux roues au mois de janvier, que mes gants West Coast Chopper ne sont là que pour faire jolis et que le casque que j'utilise normalement pour faire du circuit en voiture n'est pas homologué à cause de l'absence d'autocollants réfléchissants.

Au delà de ces détails, la formation m'a permis de pouvoir faire mes premiers tours de roue dans un environnement sécurisé avec les conseils d'un instructeur professionnel, alors qu'avant le 1er janvier 2011, et étant titulaire du Permis B depuis le siècle dernier, j'aurais pu les effectuer directement dans la rue, à la sortie d'une concession après avoir acheté un 125 cm3. A posteriori, on peut se dire que cette formation obligatoire ne procède que d'une simple logique : comment justifier qu'on puisse maîtriser un deux roues pouvant dépasser les 100 km/h seulement quelques secondes après s'être assis sur sa selle, simplement parce qu'on a passé son Permis B en ayant appris à conduire une voiture ? Seul le code de la route est commun, mais tout le reste est différent, que ce soit la manière de conduire, la perception de la route et de ses autres occupants et les dangers.

Est-ce que cette formation est indispensable ? Oui. Si vous êtes un total novice comme moi, elle paraît même vitale. Si vous avez déjà une expérience des deux roues motorisés (sans pour autant avoir été assuré sur un ces cinq dernières années, donc) comme les trois autres stagiaires qui suivaient la formation ce jour-là, il est possible que vous vous ennuyiez à certains moments, mais un rappel des règles élémentaires afin de repartir sur des bases saines est toujours le bienvenu quand on conduit un véhicule aussi vulnérable.

Est-ce que cette formation est suffisante ? A confirmer dans les jours prochains, avec le deuxième volet de cet essai qui me mettra aux commandes... d'un Piaggio MP3 400 LT. Sur routes ouvertes.

Remerciements au CER Bobillot (41 Rue Bobillot 75013 Paris, Tél : 01.45.80.51.37) et à Philippe Augé pour leur accueil.