Pendant le tournage de Mesrine, les décorateurs ont jugé que l’ennemi public numéro un n’était pas le célèbre criminel… mais le mobilier urbain contemporain. A bas Vélib’ !
Evolutive, dynamique, bouleversante : la ville est un cadre extrêmement riche pour les décorateurs de cinéma. Mais des derniers s’arrachent les cheveux devant l’évolution perpétuelle de son paysage ! Lors des premiers repérages effectués en septembre 2006, les techniciens n’avaient pas prévu la venue massive des stations Vélib’ à Paris. Et que dire des poteaux anti-stationnement et autres affiches publicitaires omniprésentes sur l’espace public !
Des subterfuges mécaniques au numérique
Pour se dépatouiller de tous ces anachronismes, les réalisateurs essaient de faire preuve d’imagination. Les subterfuges utilisés par l’équipe du réalisateur Jean-François Richet ont utilisé des voitures creuses et des extensions de façades pour masquer les indésirables. Les changements de points de vue et de cadre pour la caméra ont été quelquefois inévitables.
Et quand cela ne suffisait pas, le numérique est venu à la rescousse… Exit les couloirs de bus, les stations Vélib’ et autre mobilier urbain inexistant dans les années 70. Sur l’écran, la Porte de Clignancourt, Stalingrad et Montparnasse ont retrouvé une seconde jeunesse.
Comme le dit avec un certain humour Jean Cottin, producteur exécutif de Mesrine : « Aujourd'hui, tourner un film sur les années 1970 dans les rues de Paris est plus difficile que de mettre en scène Marie-Antoinette à Versailles. »
Rendez-vous au cinéma pour démasquer les éventuels indésirables qui se seraient glissés sur la pellicule. Où est Charlie ?!!
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