Il a quitté la Grande Route samedi dernier. En même temps, en regard de son parcours, on ne peut pas dire que sa (longue) vie fut un cruising ronronnant. Paul Frère était âgé de 91 ans.
Ce pilote belge pouvait se targuer d'avoir côtoyé les plus grands pilotes de l'après guerre, non pas dans les salons mondains mais sur la piste de leurs exploits. Il a disputé 11 GP de F1 entre 1952 et 1956 avec pour meilleur résultat, une seconde place à domicile (Spa) en 1956 derrière Peter Collins. Cette année là, Juan Manuel Fangio emportait la quatrième de ses 5 couronnes. Il fut également un solide pilote d'endurance puisque Le Mans 1960 (sur Ferrari) figure à son palmarès.
Avant sa période automobile, Paul Frère s'était illustré en aviron, discipline dans laquelle il remporta pas moins de 3 titres nationaux.
Son expérience de la course et sa formation d'ingénieur automobile en firent un remarquable expert de la chose automobile. Il mit ses compétences aux services de plusieurs constructeurs mais aussi de la presse dans laquelle il sévira durant de très longues années.
Sa vie aura donc été longue et pleine et l'homme eut le don de faire naître quelques vocations dans le milieu de la presse auto. Il restera un exemple en tous les cas.
Paul Frère sera inhumé en fin de semaine à Nice.
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