Pour l’heure, la Niva demeure le 4x4 le moins cher du marché. Croire qu’elle ne connaît aucune rivale serait une erreur. Elle doit compter avec un mini 4x4 à peine plus coûteux, le Suzuki Samouraï, encore plus doué en TT, mais moins apte à la route (confort et comportement franchement médiocres). Un peu plus grand, la Niva offre aussi une meilleure habitabilité que le japonais. Elle reste néanmoins limitée à l’arrière. En outre, la dure banquette sera réservée à de très courts trajets. Le confort de suspensions n’est pas en cause, il surprend même agréablement pour un véhicule à empattement court. En revanche, le niveau sonore atteint rapidement les sommets. Les bruits de la transmission, celui du moteur (très bruyant au dessus de 3800 tours) et surtout les bruits de roulement (au moins avec les pneus d’origine) participent au concert.
Les longs trajets routiers ou autoroutiers sont donc vivement déconseillés. D’autant que la conduite demande une attention soutenue. Les freins s’avèrent relativement puissants, et l’endurance acceptable. Attention néanmoins à l’instabilité, la caisse reste rarement en ligne lors d’un freinage appuyé. Bien entendu, pas la moindre trace d’ABS, de répartiteur électronique de freinage et autres technologies occidentales qui gommeraient ces écarts. Le sous-virage massif n’incite guère à attaquer dans les virages. Méfiance, cette attitude à la limite d’adhérence plutôt rassurante n’est pas obligatoire. En raison de l’empattement court et du train arrière rigide, l’arrière peut prendre sa liberté à la moindre bosse. Difficile à contrecarrer avec une direction aussi démultipliée. Prudence donc, surtout sous la pluie.
La direction, lourde malgré ses 3,75 tours de butée à butée, discrédite la Niva en utilisation urbaine, très pénible en manœuvres, en particulier lors d’un créneau). Beaucoup de propriétaires de Niva ont fait installé un boîtier Gemmer (environ 300 €) qui améliore un peu les choses.
La commande de boîte presque douce et précise contraste avec la dureté des autres commandes, mais elle est trop éloignée du conducteur. Autrement, la position de conduite est correcte. Les distraits et les béotiens seront tentés d’utiliser celle de transfert, ou le levier de blocage du différentiel central, plus proches. La manipulation de ce dernier n’est pas toujours une partie de plaisir. On aurait préféré à sa place un plus moderne interrupteur.
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