Fini le monopole du GPS américain : bientôt, les Européens disposeront de leur propre système de navigation, le bien nommé Galileo.
Dans un futur proche, les Européens se déplaceront avec l'assistance de Galileo, un système de navigation créé par et pour le vieux continent.
Hier après-midi, une fusée Soyouz a décollé de la base guyanaise de Kourou, avec à son bord deux premiers satellites opérationnels. En tout, c'est une constellation composée de 22 satellites qui formera le système Galileo.
Objectifs : davantage d'indépendance et de précision
Pourquoi créer notre propre système de navigation ? D'une part, pour gagner en indépendance : aujourd'hui, nous dépendons principalement de deux systèmes de navigation, à savoir le célèbre GPS (Etats-Unis) et GLONASS (Russie). Développés au cours de la Guerre Froide, les deux projets sont des technologies au départ militaires, utilisées par la suite dans le civil. Si Galileo a pour vocation de rendre l'Europe plus autonome en matière de navigation, notons qu'il sera tout de même compatible avec le système GPS, comportant déjà pour sa part 28 satellites.
D'autre part, Galileo servira autant pour les institutions militaires et civiles, avec une précision à l'échelle du centimètre (et non plus du mètre comme actuellement). Il aura pour objectif de nous faciliter la vie, notamment en proposant les services suivants :
- une meilleure géolocalisation sur le smartphone,
- en cas d'accident de la route, un appel automatique des secours,
- une précision accrue pour les sauvetages en mer et dans les airs,
- un outil économique pour les professionnels (exemple : les agriculteurs sauront où arroser au centimètre près).
Galileo rapporterait 90 milliards d'euros sur 20 ans
Outre davantage d'indépendance et de précision, Galileo a des objectifs économiques ambitieux : sur vingt ans, il devrait rapporter 90 milliards d'euros. Si le programme se déroule sans encombre, il sera opérationnel entre 2015 et 2018, le temps de mettre en orbite les satellites nécessaires. Quatre d'entre eux sont déjà à 23.000 kilomètres au-dessus de nos têtes, ayant réussi les phases de test initiées à la fin 2005.
Galileo, ou fini le monopole du GPS américain
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