L’invitation était alléchante. En janvier à Paris, nous n’avions vu le soleil en moyenne qu’une seule heure par jour. Et voilà qu’Audi nous proposait d’aller trois jours au Maroc pour essayer notamment son Audi A3 Sportback. A Caradisiac, si vous ne le savez pas vous allez l’apprendre, nous ne sommes pas du genre à nous faire « rincer » en plein soleil pour rien. Réunion de rédaction : « Cette auto, on l’a déjà testée. Alors, y va-t-on ?». Réponse : « oui », à l’unanimité car il s’agit d’un essai longue durée qui permettra d’en savoir un peu plus sur le modèle, notamment à propos des chiffres de consommation annoncés par le constructeur. Et puis, « ça fera des photos de voyage » dit un autre « Turbo fait ça chaque semaine ». Un dernier : « On pourra en profiter pour raconter un peu les coulisses d’un essai organisé par un constructeur, l’envers du décor ». Dont acte : la rédaction a parlé et nous empruntons, une fois n’est pas coutume, la rubrique créée par Patrick Garcia, pour vous raconter via une « Virée Caradisiac » les dessous de cet essai.
De fait, les constructeurs sont de plus en plus nombreux à organiser des essais longue durée. Dans le même état d’esprit, Caradisiac vous propose désormais sous la plume de Pierre Desjardins toute une semaine d’essai à bord d’une auto. Mais pour l’heure, direction Orly pour se retrouver quelques heures plus tard sur le tarmac de Casablanca.
Surprise à Casablanca : les voitures d’essai sont bloquées au port
A l’arrivée, une surprise attendue : le ciel bleu et 25°. Et une surprise qui ne réjouit personne, surtout pas l’équipe d’Audi : les autos ne sont pas là. Les GO du constructeur ont beau vouloir nous rassurer, on sent bien la crispation. Et on la comprend : toutes les voitures de cet essai (auquel sont invitées par ailleurs les chaînes de télévision), parties il y a dix jours de Paris, sont bloquées sur un bateau arrimé au port de Casablanca. Problème : un document administratif semble faire défaut pour leur permettre d’entrer sur le territoire marocain. Nous devions nous rendre de l’aéroport vers Rabat en A3. Nous allons en bus vers le port, plus précisément face au port, dans une concession Audi. Et pas n’importe laquelle, une flambant neuve à l’architecture contemporaine qui affiche toute l’ambition du constructeur allemand. Il y a une quinzaine d’années, Audi ne vendait que quelques dizaines d’autos par an sur le territoire. Aujourd’hui, c’est de l’ordre de 1 500.
Les Audi destinées à cet essai sont bloquées au port de Casablanca le jour de notre arrivée.
Nous les attendrons quelques heures dans la toute nouvelle concession Audi.
On cause, on cause, mais la fin de l’après-midi approche et toujours pas d’autos. L’escale de Rabat saute, c’est maintenant certain. Faute de monture, on envisage un retour dès le lendemain matin. On se réjouira au moins d’avoir traversé « Casa » en car, l’occasion d’apprendre et de se rendre compte que cette ville est la capitale économique du Maroc. Hormis le ciel, on se serait presque cru parfois à La Défense. Mais à la tombée du jour, les voici enfin celles que l’on attendait tant. Les autos sont débarquées. Une confusion s’ensuit. Les journalistes auto, tels des morts de faim, se jettent sur le volant de la première venue. On oublie tous nos programmes. On veut rouler. De la piste, du bitume, du nid-de-poule, on prend tout. A condition que ce soit à bord d’une Audi. Objectif : rallier Fez au plus vite. On a assez attendu. Et on retiendra, et vous avec nous, que ces grands barnums de présentation de nouveaux modèles aux journalistes du monde entier ne sont pas aussi faciles que cela à organiser. On s’en doutait. On le savait en réalité, mais on en a eu là un exemple.
Oubliée l'atmosphère de « Casa » d'après-guerre du célèbre film.
Aujourd'hui, la ville, véritable capitale économique du Maroc,
ressemble à un typique quartier d'affaires.
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