Chez les Roulleau on aime la voiture de père en fils. Papa sculpteur et passionné de vieilles américaines a transmis le virus de la modification à son fils dans les années 90. Romain est prototypiste. Il conçoit, restaure et transforme tous types de véhicules. Formé à l’école de la préparation chez MTK, le jeune bourguignon a décidé de lancer sa propre affaire. Sa société Newride relève les défis les plus fous. Pour démontrer son savoir-faire, le jeune homme a décidé de s’attaquer à une discipline originale, voir totalement exotique. Le Low-Riding.
Pour ce projet, Romain a dirigé son choix vers une Chevrolet Corvair. Cette Compacte, lancée dans les années 60 pour concurrencer la Coccinelle sur le marché US, fut l’une des premières à recevoir un 6 cylindres à plat en porte à faux arrière. Une spécialité maîtrisée par Porsche. Un peu moins par Chevrolet, ce qui rendit sa conduite plus que précaire. « Dangereuse à toutes les vitesses » l’avaient surnommée les américains.
L’histoire débute en 2005. Romain récupère l’américaine en piteux état. Sablage de la caisse, renforcement du châssis, mise en place de portes suicide. Autant dire que le défi est relevé mais le bourguignon est obstiné et surtout perfectionniste. À l’image de cet intérieur totalement rénové avec les codes de l’époque. Romain s’est entouré des meilleurs dans chaque domaine comme la sellerie et la peinture pour remettre à neuf cette Corvair. Mais la particularité d’un Low rider c’est sa capacité à faire varier ses suspensions. Deux pompes disposées sur chaque essieu se chargent d’animer les suspensions hydrauliques. Elles sont alimentées par des batteries de 36 volts. De là, toutes les figures sont permises. Pancake, le hupping, les free wheels. Ces voitures peuvent effectuer des bonds de plus d’1m50.
Malgré ce look démonstratif, la Corvair n’a pas subi de grosses modifications techniques. Le 6 cylindres à plat de 140 ch a été totalement réhabilité. Il est désormais refroidi par une aération spécifique qui se déploie une fois le moteur en marche. Les suspensions hydrauliques ne sont pas véritablement adaptées à la conduire sur route, mais Romain a gentiment accepté de nous emmener pour une petite ballade.
3600 heures de travail, un investissement de l’ordre des 100 000 €, de la sueur et des larmes pour un résultat à la hauteur de ses ambitions. Cette Corvair « New Wild » s’est même imposée lors d’un concours en Suède devant plus de 1200 participants.
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