Renault voudrait repasser ses familiales électriques au thermique !
Renault va-t-il réagir de la même façon que Fiat et sa 500 aux ventes pas aussi nombreuses que prévues pour ses modèles électriques familiaux ? C’est l’hypothèse qui serait actuellement sur la table des décideurs de la marque au losange d’après les journalistes des Echos. Dans le même temps, pourtant, l’usine de Douai où sont produits ses modèles à zéro émission augmente sa cadence.

A l’époque de la fameuse « Renaulution » présentée par l’ancien directeur Luca de Meo au début de l’année 2021, le groupe misait à fond sur ses nouvelles voitures à l’électrique. En ce temps-là, la marque au losange se préparait déjà à commercialiser sa Mégane de cinquième génération, devenue 100 % électrique et reposant sur une toute nouvelle plateforme dédiée à cette technologie (la CMF-EV), également utilisée chez Nissan (sur le gros SUV Ariya) et plus récemment chez Alpine (sur le SUV A390).
Luca de Meo présentait alors sa future R5, rejointe peu de temps après par la R4 et la Twingo. Là aussi, une nouvelle variante de la plateforme électrique (AmpR Small) était annoncée pour équiper ces nouveautés 100 % électriques, avec la volonté de faire de ces modèles les fers de lance du groupe.
Succès contrastés
Dans les concessions, pourtant, la clientèle ne s’est pas vraiment ruée sur les nouvelles Mégane et Scénic une fois la commercialisation de ces deux modèles lancée. La première s’est tout de suite fait distancer par ses principales concurrentes en Europe, la Volkswagen ID.3 et l’étonnante MG4 chinoise qui se payait le luxe de coûter 10 000€ de moins que ses rivales. Malgré son titre de voiture de l’année 2024, le Scénic n’a pas non plus réussi à atteindre de gros volumes, même si ça va un peu mieux depuis cette année (grâce notamment à de grosses remises pratiquées par Renault à l’image de chez Volkswagen).
La petite R5, elle, plaît davantage. Après un démarrage commercial très correct, la petite citadine française se situait à la sixième position des voitures électriques les plus vendues d’Europe sur les huit premiers mois de l’année 2025 avec 33 840 unités écoulées (derrière les Tesla Model Y et Model 3, le Volkswagen ID.4, l’ID.7, l’ID3 et le Kia EV3).
Comme le rappellent les journalistes de l’Usine Nouvelle, l’usine de Douai où sont produites les Renault 5, Mégane et Scénic (ainsi que les nouvelles Nissan Micra et Mitsubishi Eclipse Cross) va enfin passer aux trois huit ce mois-ci et augmenter ses cadences de production. Une bonne nouvelle dans l’absolu, même si les projets initiaux de Renault prévoyaient d’augmenter cette cadence bien plus tôt et que cette montée en puissance a justement été retardée en raison de l’état du marché automobile actuel.
Repasser la Mégane et le Scénic en thermique ? !
Dans ce contexte, le bruit de couloir rapporté par les journalistes des Echos a tout de même de quoi surprendre : d’après nos confrères, Renault étudierait actuellement la possibilité de concevoir des variantes à prolongateur d’autonomie (au minimum) de ses Mégane et Scénic actuelles pour s’adapter au marché et toucher une clientèle plus large.
Contrairement aux petites R5 et R4, la taille de ces modèles permettrait de les adapter à la technologie thermique. Sachant que le créneau des modèles compacts reste un gros marché en Europe et que la Mégane 100 % électrique ne permet pas de l’occuper correctement, une telle conversion ferait sens pour ce modèle. Moins, sans doute, pour le Scénic puisque Renault dispose déjà de modèles thermiques et hybrides similaires dans sa gamme (le récent Symbioz et le vieillissant Arkana mais aussi l’Austral restylé), à moins que l’objectif soit vraiment de proposer un modèle à l’électrification plus poussée.
Concernant la Mégane, son absence de grosses batteries (elle se limite à 60 kWh en haut de gamme) induisant une autonomie maximale très limitée est d’ailleurs un problème compte tenu de sa vocation familiale. Le Scénic, lui, n’a pas fait cette erreur et propose des batteries de 87 kWh en haut de gamme. Mais on sait que la Mégane doit justement gagner des accumulateurs plus gros dans sa future variante restylée.
Toujours d’après les Echos, ces projets doivent être confirmés (ou abandonnés) dans le nouveau plan stratégique du groupe en mars 2026. On saura à ce moment-là, donc, si Renault se lance sérieusement dans la conversion au thermique de ses véhicules électriques familiaux.
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