Car ce que nos chaînes d'information évitent soigneusement de dire, c'est que cette hausse ne fait que confirmer le fait que l'hexagone a la physionomie d'un pays pauvre. 55% des voitures qui y sont immatriculées sont à classer parmi les « petites ». Une fourchette qui était de 50% il y a seulement deux ans. Les Français en pincent donc moins pour la belle bagnole car ils constatent qu'ils doivent de plus en plus compter leurs sous. Mais le pire, c'est qu'ils sont ainsi un plus poussés à creuser la tombe d'un « made un France » présenté comme le redressement productif de demain. Or,dans ce cas, le coq ne chante pas. Il est le dindon de la farce.


Car enfin quoi : les Dacia qui ont fait de Renault leur marque de luxe sont fabriquées à Pitesti, en Roumanie, et à Tanger, au Maroc. La Renault Twingo est assemblée à Novo Mesto en Slovénie. 60% des Clio sont fabriquées à Bursa, en Turquie. La Captur est importée de Valladolid, en Espagne. Voilà pour le losange. Passons au lion.

Les Peugeot 107 et Citroën C1 proviennent de Kolin, en République tchèque.  Le C3 Picasso est assemblé à Trnava, en Slovaquie. Et ce n'est qu'un début. PSA a affirmé qu'il perdait trop d'argent à produire des Citroën C3 ou une partie des Peugeot 208 en France.


Ce sont pourtant ces modèles qui ont la faveur du marché français. Et d'ailleurs ils sont là pour ce type de marché car pour les pays émergents, ils sont bien trop chères. Et ce n'est pas fini. Les Twingo III, 108 et C1 de deuxième génération seront produites en Europe de l'est. Le futur Citroën C4 Cactus ira quant à lui pousser à Villaverde, en Espagne. Voilà donc le paradoxe : plus les constructeurs français vendent leurs petites voitures aux Français qui n'ont plus les moyens de se payer autre chose, plus la France se condamne au chômage et à la baisse du pouvoir d'achat de ses concitoyens. Qui a parlé de bonne nouvelle à propos de ses 5,8% d'avril ?


Source