Renault n'est pas totalement responsable du problème qu'ont rencontré ces 91 anciens salariés du groupe qui ont choisi de quitter l'usine de Sandouville lors de l'instauration du Plan Renault Volontariat en 2008. Ce plan de départ volontaire avait convaincu 6000 salariés de quitter l'entreprise. Mais pour ces 91 employés, tous âgés de 58 à 59 ans, le plan prévoyait une indemnisation jusqu'à leurs 60 ans avant de toucher enfin leur retraite. Mais entre-temps, la loi a repoussé l'âge légal de la retraite de 60 à 62 ans et ces 91 personnes se sont retrouvées sans revenu durant de longs mois. Certains ont dû retrouver un emploi durant cette période.


Le Tribunal les a toutefois déboutés de leur demande d'annulation de leur convention de résiliation amiable qui représentait un total de 20 millions d'euros d'indemnités mais leur a accordé le droit à un dédommagement pour préjudice moral et anxiété fixé à 20,000 euros par personne. Le tribunal a surtout reproché à Renault les formations « bidons » organisées pour ces salariés ayant accepté le plan de départ volontaire en attendant leur retraite.


Renault peut faire appel de ce jugement.