L’Octavia de deuxième génération commercialisée depuis 2004 en berline et l’année suivante en break a subi son restylage de milieu de carrière à la toute fin 2008, trop tôt pour profiter du nouveau petit Diesel du groupe Volkswagen étrenné par la Golf au printemps dernier. Elle y vient en ce début d’automne 2009 avec 5 versions disponibles, à partir de 21 140 €.
L’Octavia disposait jusqu’à présent en Diesel d’accès du 1.9 TDi 105 à injecteurs-pompes dont les origines remontent au début des années 90, découvert sous le capot de l’Audi 80. Trop sonore et sujet à des claquements à froid nettement perceptibles, sans oublier ses vibrations parfois envahissantes, il cède enfin la place au nouveau 1.6 TDi Common Rail dans sa variante 105 ch que le groupe Volkswagen déploie peu à peu sur la plupart de ses modèles. Un moteur largement à la hauteur par ses prestations du Diesel de même cylindrée de chez Ford/PSA ou du 1.5 dCi de Renault.
Le 1.6 TDi conserve les valeurs de puissance et de couple maxi du 1.9 litres, mais les 105 chevaux arrivent maintenant 400 tours plus haut (à 4400 tr/min) et les 250 Nm sont désormais disponibles de 1500 à 2500 tr/min (à partir de 1900 tours avec l’ancien moteur). Comme le 1.6 monte un peu plus vite dans les tours –et plus haut- tout en gardant une boîte à 5 rapports à l’étagement quasiment inchangé un peu longue (90 km/h en 5e à 1600 tr/min ou à 2100 tours en 4e), les performances comme l’agrément en reprises restent très proches, sans les moindres affres de la sous-motorisation grâce à la masse contenue de l’Octavia (aux environs de 1.300 kg à vide). Le couple qui déboule vraiment à partir de 1600 tours permet de conserver un bon agrément même voiture chargée. Le seul grief va au démarrage en côte où il faut parfois faire patiner l’embrayage sous peine de câler. La vitesse de pointe perd 2 km/h à 190 km/h (1 km/h seulement pour la version Greenline mieux profilée) et les accélérations régressent de quelques dixièmes de secondes (11,5 sec. contre 11,2 secondes mesurées par nos soins sur le 0 à 100 km/h, pour 11,8 secondes annoncées par Skoda).
La consommation mixte normée diminue de 0,4 l/100 pour les versions normales et d’un demi-litre pour la Greenline par rapport au déjà peu vorace 1.9 TDi. Pour notre essai, nous disposions d’un Combi Greenline qui nous a gratifié d’une conso moyenne de 6,7 litres au cent (6,7 litres également pour la berline 1.9 TDi et 6,8 l/100 pour le break à rythme et parcours sensiblement équivalents). Le progrès semble ténu, un peu décevant même, mais il mériterait confirmation avec une auto rôdée plus longuement que celle dont nous disposions. En revanche, la consommation urbaine dépasse très rarement 8 l/100 (presque un demi-litre de moins qu’avec le 1.9 TDi) et le maxi baisse dans des proportions similaires aux environ de 9,4 litres. Face aux autres familiales de gabarit raisonnable (moins de 4,60 m de long, les plus grandes dépassent de nos jours 4,80 m), l’Octavia 1.6 TDi fait indéniablement partie des plus sobres.
Le nouveau moteur est également plus propre puisqu’il répond aux normes de dépollution Euro5 et qu’il embarque de série un filtre à particules, deux atouts qui faisaient défaut à l’ancien. Comme les émissions de C02 s’affichent à la baisse, de 130 g/km pour le 1.9 TDi à 119 g pour le 1.6 litres (voire 114 g pour la version Greeline), la nouvelle motorisation donne droit à un bonus de 700 €, gommant partiellement le surcoût à l’achat. Surcoût presque raisonnable si on songe au gain considérable en confort acoustique et vibratoire avec ce nouveau moteur, maintenant plus discret que le 2.0 TDi le moins puissant.
Reste à savoir quelle finition choisir. L’Octavia 1.6 TDi FAP se décline en cinq niveaux, en berline et en break (+ 1 100 €). Si elle délaisse la luxueuse exécution L&K réservés à des motorisations plus puissantes, elle a droit à tous les autres niveaux d’équipement, augmenté de la GreenLine. La Classic qui démarre à 21 140 € est déjà correctement dotée, la Business un peu mieux équipée pour 770 € de plus est réservée aux professionnels (taxi, VRP, …), l’Elegance à 23 820 € se dote de l’ESP, de jantes alliage en 16 pouces, etc. La version haute Ambition à la sellerie cuir et au GPS avec écran tactile flirte avec le luxe mais se négocie à plus de 26 000 €. Le rapport prix/prestations/équipement se situe parmi les plus favorables pour ces versions, répondant toujours au slogan « une familiale au prix d’une compacte », mais la récente familiale Chevrolet Cruze fait encore plus fort.
Reste le cas un peu à part la GreenLine facturée 23 770 € dont la dotation de série se situe entre celle de la Business l’Elegance, avec notamment des jantes alliage en 15 pouces (chaussées avec des pneus verts de dimensions amplement suffisantes en 195/65), l’ESP, volant cuir, … A notre avis, l’équipement du juste milieu, mais la Greenline opte aussi pour un châssis sport à l’assiette abaissée de 15 mm afin d’optimiser l’aérodynamique. Ce détail, ainsi que la pression de gonflage des pneumatiques accrue de 15 % dégradent légèrement le confort de suspension qui n’est déjà pas optimal pour les autres versions de l’Octavia. Et comme cette version à faibles rejets de CO2 ne peut pas prétendre pour l’instant à un bonus plus élevé que les autres, son intérêt n’est pas évident. Elle aurait vraiment mérité de disposer d'un système stop and go, mais ce ce dispositif ne semble pas prévu sur l'Octavia avant fin 2010.
Par ailleurs, l’Octavia qui repose sur la plate-forme de la Golf V (celle arrêtée à l’automne 2008) offre un assez bon compromis confort/comportement. L’amortissement reste légèrement déficient sur chaussées dégradées en comparaison des références de la catégorie. Malgré un empattement court, l’habitabilité s’inscrit presque dans la moyenne.
Le volume du coffre constitue toujours un des atouts majeurs de l’Octavia (560 à 1 350 litres pour la berline et de 580 à 1 620 litres en break).
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