Sous le capot du Qashqaï, la motorisation la plus diffusée sera le 1.5 dCI 100 ch. Il s’agit ici de la sixième génération. Une version revisitée au profit de l’efficience puisqu’elle ne rejette que 99 g de CO2/km (pas de malus) et est homologuée pour 3,8 l/100 km. En pratique, le petit dCi s’avère plutôt à l’aise sous le capot du Qashqaï, en raison de l’allègement des masses d’en moyenne 40 kg (1385 kg) par rapport à la précédente génération et surtout grâce à l’augmentation du couple de 20 Nm (260 Nm). Il est exclusivement associé à une boîte mécanique à 6 rapports fluide et correctement étagée.
Chez Peugeot, on a fait le choix d’associer le Hdi 115 avec la boîte mécanique mais sans stop & start. Seule la version e-Hdi en profite, mais elle est exclusivement associée à la calamiteuse boîte manuelle pilotée BMP6. Notre modèle d’essai (1.6 Hdi 115 ch BVM6) rejette logiquement plus de CO2 (125 g) mais échappe encore pour le moment au malus. Doté d’un couple soutenu (270 Nm), le petit Hdi emmène sans difficultés les 1421 kg du 3008. Plus gourmand que le dCi (6,2 l/100 km contre 5,6 l/100 km), il est aussi moins agréable à utiliser à bas régime.
Doué dès sa naissance, le Qashqaï n’avait qu’un seul défaut : le comportement routier. Nissan a revu sa copie. Le centre de gravité a été abaissé et le châssis a fait l’objet de plusieurs évolutions. On pense au système body control qui gère par micro-freinage l’assiette du véhicule. Bien moins efficace qu’une véritable suspension adaptative, mais aussi bien moins cher, cet équipement livré de série apporte un peu plus de rigueur sur l’asphalte au Qashqaï. Le japonais ne prend quasiment pas de roulis en appui et profite d’une bonne stabilité à haute vitesse. Le Qashqaï progresse aussi en confort mais pas suffisamment pour égaler le 3008, lequel peut se targuer d’être le plus confortable et le mieux suspendu de la catégorie. Le crossover made in France bénéficie aussi d’un système d’amortissement du roulis baptisé DRC (Dynamic Rolling Control) qui redresse l’assiette du véhicule. Ici aussi, le roulis est quasi inexistant. Peugeot propose une excellente synthèse entre confort et agrément et si le 3008 ne dispose pas de véritable transmission 4 roues motrices comme le Qashqaï, il comble ce déficit avec un grip control. Un dispositif (option à 250 €) qui améliore la motricité et permet au crossover de se jouer des petites difficultés.
Nissan a su apporter les bonnes retouches et faire de la seconde génération de Qashqaï l’un des crossovers les plus aboutis du marché. Le pionnier du genre reste malheureusement en retrait face au Peugeot 3008 sur bien des thèmes : confort, modularité, espace à bord, qualité de finition, etc. Les ingénieurs de Sochaux ont su tirer le meilleur parti du concept de crossover en donnant au 3008 une vraie personnalité.
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