Le X6 étant un SUV sportif, hors de question de voir un jour des moteurs 4 cylindres ou deux roues motrices. Le X6 est équipé de moteurs qui se doivent d’être à la hauteur de sa vocation. Dans ce domaine, BMW n’a pas fait les choses à moitié avec deux moteurs essence : le 35i de 306 ch et le V8 4.4i de 450 ch ainsi que deux diesels : le 30d de 258 ch, le 40d de 313 ch et M50d de 381 ch. C’est cette dernière version qui chapeaute la gamme diesel qui nous avons eu pour notre essai. Autant avouer tout de suite qu’au-delà de sa puissance, c’est surtout par son couple camionesque de 740 Nm disponible dès 2 000 tr/min que ce 6 cylindres étonne. Il faut dire qu’avec son triturbo, ce moteur répond présent à la moindre sollicitation de l’accélérateur, bien aidé en cela par l’excellente boîte automatique Steptronic à 8 rapports. Affichant une double personnalité, il sait se montrer particulièrement docile en usage paisible avec le mode Confort ou Eco-Pro engagé, mais révèle une autre facette avec les modes Sport ou Sport +. Dès leur sélection, le changement est radical avec notamment une réponse de l’accélérateur est plus rapide, un tarage plus ferme des suspensions et une assistance de direction qui se durcit pour être encore plus directe. Les accélérations vous collent donc au dossier du siège avec un 0 à 100 km/h abattu en 5,2 s. Et pour ceux qui ne percevraient pas les changements, BMW a mis en place deux détails plus « parlants » avec un affichage de l’instrumentation spécifique sur fond rouge mais également une sonorité nettement plus présente dans l’habitacle grâce à un système Sound Design qui vient renforcer le bruit du moteur dans l’habitacle.
Mais le plus impressionnant est sans aucun doute le comportement. D’habitude, la plupart des SUV souffrent d’un roulis plus ou moins prononcé. Ici, les mouvements de caisse ont quasiment disparu. Sans surprise, la direction est précise et informative avec une bonne consistance. Nettement plus agile que la plupart des autres modèles du segment, le X6 doit cette qualité à de nombreuses aides électroniques dont notamment un différentiel arrière vectoriel qui accélère la roue extérieure, des suspensions adaptatives mais également des barres antiroulis actives. Le résultat est tout simplement bluffant et on se retrouve à passer dans des courbes à des vitesses très élevées avec une impression de sécurité même s’il ne faut pas oublier le poids de l’engin qui avoisine les 2 200 kg. Cela se ressent notamment lors des freinages mais également dans les enchaînements de virages où la physique reprend ses droits avec des transferts de masse conséquents. Impossible pour le conducteur de ne pas prendre du plaisir. Les passagers ne seront pas en reste avec un confort de bon aloi, même s’il faut signaler que les jantes 20 pouces dégradent le confort sur route accidentée.
On termine par l’aspect financier et attention, cela fait mal. En usage normal, il apparaît très optimiste d’espérer une consommation en dessous des 12 litres/100 km et cela peut même monter à près de 30 litres à l’attaque. Le malus atteint 2 200 € mais il faut signaler qu’il baisse de façon significative. Il était de 8 000 € sur la précédente version. De quoi compenser l’augmentation du prix de vente.
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