Acheter un diesel en 2025 : un carburant en bout de course, mais pas encore hors jeu
En 2025, la question de l’achat d’une voiture diesel divise plus que jamais. Longtemps plébiscité pour ses économies à l’usage, le diesel fait désormais face à une série de restrictions, de critiques et de doutes. Pourtant, il reste une option envisageable pour certains profils d’automobilistes.

Voiture diesel : une motorisation sur la sellette
Le recul du diesel est net : moins de 8 % des immatriculations en France en 2024, contre près de 10 % l’année précédente. La tendance est lourde : constructeurs en retrait, modèles supprimés, fiscalité en hausse, interdictions progressives dans les Zones à Faibles Émissions (ZFE)... Le cap est clair, en Europe comme ailleurs : fin des ventes de véhicules thermiques dès 2035.
Dans ce contexte, de nombreux automobilistes revoient leur copie. Pourtant, le diesel continue de répondre à certains usages spécifiques, en particulier hors agglomération et pour les conducteurs qui roulent beaucoup.
Un choix encore pertinent pour les gros rouleurs
Malgré une image écornée, le diesel garde plusieurs avantages :
- Consommation inférieure à l’essence, jusqu’à 2 à 3 litres aux 100 km selon les modèles.
- Autonomie supérieure, grâce à des réservoirs plus grands et une meilleure efficacité énergétique.
- Couple moteur élevé, idéal pour les gros véhicules ou le remorquage.
- Moindre malus CO2, dans certains cas, grâce à des émissions souvent plus faibles qu’un modèle essence équivalent.
En clair, pour un automobiliste qui roule plus de 20 000 km par an, hors zones urbaines, avec un véhicule imposant ou une caravane à tracter, le diesel reste un choix à la fois économique, endurant, et bien couvert par l’assurance auto.
Des restrictions croissantes à anticiper
L’avenir du diesel est étroitement lié aux décisions politiques et écologiques. À Paris, par exemple, les véhicules diesel de plus de 14 ans sont interdits en semaine depuis janvier 2025. Et d’autres métropoles vont suivre, avec des ZFE toujours plus restrictives.
Même les modèles récents sont impactés : une voiture diesel neuve reçoit une vignette Crit’Air 2, contre Crit’Air 1 pour l’essence. Cela limite déjà l’accès à certaines zones. La situation pourrait s’aggraver avec un durcissement des critères Crit’Air, rendant la circulation plus compliquée pour les véhicules diesel, même récents.
Un entretien plus exigeant et des coûts à considérer
Choisir un diesel en 2025, c’est aussi accepter :
- Un surcoût à l’achat par rapport à une motorisation essence.
- Un entretien plus technique, avec des éléments coûteux comme le filtre à particules, l’AdBlue ou la vanne EGR.
- Un risque accru de pannes en usage urbain, en raison de l’encrassement des dispositifs antipollution.
- Une revente plus difficile, la demande chutant sur le marché de l’occasion.
En 2025, le diesel n’est plus un choix par défaut, mais une solution pour des usages bien ciblés. Rouler beaucoup, loin des centres urbains, avec un véhicule lourd : ce sont les critères qui justifient encore un achat diesel aujourd’hui.
Pour tous les autres profils, les alternatives prennent le dessus, et la revente future des modèles diesel devient une vraie question. L'achat d'un véhicule diesel demande donc une vision précise de ses besoins, mais aussi une veille sur l’évolution des réglementations locales et nationales.