BYD prévoit déjà que son usine de Hongrie soit en sous-capacité
Le site de production de la marque chinoise ne sera pas utilisé comme prévu au départ afin de privilégier une autre usine située hors de l’Union européenne.

Les premières voitures doivent sortir des chaînes d’ici fin 2025 ou début 2026. En effet, BYD a décidé d’implanter une usine en Hongrie, un site qui emploiera 2 000 personnes et qui a pour but de passer outre les frais de douane imposés par l’Europe, soit 17 % dans le cas de BYD.
Initialement, ce site doit produire 150 000 voitures par an, puis 300 000 à terme. Pourtant, nos confrères d’Automotive News Europe indiquent que ce chiffre ne serait que de quelques dizaines de milliers d’unités.
La raison ? BYD va privilégier un autre site de production, celui de Manisa situé en Turquie. Un pays dont la main-d’œuvre est moins chère et les normes moins contraignantes que dans un pays de l’Union européenne, tout en échappant aux taxes douanières. Les constructeurs ne s’y sont pas trompés puisque la Turquie est devenue une grosse base industrielle pour eux, comme Stellantis, Renault, Ford, Toyota ou encore Volkswagen. En mars dernier, le Chinois Gery a annoncé investir un milliard de dollars dans une usine d’une capacité de 200 000 véhicules par an.
Des investissements qui s'échappent
Pour sa part, BYD prévoit de produire plus de 150 000 unités dès 2027 et de fortement augmenter la cadence dès l’année suivante. Cette délocalisation de la production de la Hongrie vers la Turquie n'est clairement pas à l'avantage de l’Europe, qui espérait que ses droits de douane sur les voitures chinoises attireraient des investissements et des emplois au sein de l’Union.
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