Les ventes de véhicules électriques ont peiné à décoller et restent aujourd'hui anecdotiques. Cependant, elles sont en hausse et un marché de l'occasion s'organise petit à petit. Alors question : acheter une électrique d'occasion est-il aujourd'hui un bon plan ? Caradisiac tente de répondre à cette question.
Le véhicule électrique ? "Ça ne marchera jamais !" Une expression souvent entendue, non ? Du moins il y a quelques années. Et la réalité s'est en effet longtemps conformée à cet adage. Contrairement à ce que pensait Carlos Ghosn, PDG de Renault il y a quelques années, ce ne sont pas des "millions" d'électriques qui arpentent nos routes aujourd'hui. Les ventes de véhicules électriques ont longtemps représenté moins d'un pouillème des ventes totales de voitures en France.
Mais les choses commencent à bouger. L'augmentation des autonomies des batteries, les aides à l'achat, les menaces de restrictions de circulation dans les centres-villes, mais aussi une évolution des mentalités, ont donné un coup de fouet au marché.
Aujourd'hui, les "VE" (véhicules électriques) représentent 1,08 % des ventes. Pas Byzance, mais une progression impressionnante, de 23 % en 2016 par rapport à 2015. Et le mois de janvier 2017, lui, progresse de 53,5 % par rapport à janvier 2016, ce qui augure une année 2017 record.
L'émergence d'un marché de l'occasion électrique
Qui dit marché du neuf qui prend de l'importance, dit aussi marché de la seconde main qui apparaît, et va grossir. Il nous a semblé que c'était le bon moment pour faire un premier point sur ce qui sera peut-être le marché de l'occasion du futur. Les premiers modèles commercialisés avec des volumes "visibles" arrivent en effet au terme de leur "première vie". Renault Zoé, Nissan Leaf, Peugeot Ion, Citroën C-Zero ou encore BMW i3 par exemple ont maintenant quelques années et kilomètres au compteur. Elles reviennent de leur premier contrat de location (souvent 3 ans) ou sont revendues par les particuliers quand elles ont été achetées avec leurs batteries, sans système de location de celle-ci.
Pour illustrer l'émergence de ce nouveau "pan" de marché, nous pouvons prendre l'exemple de Nissan, qui vient tout juste de lancer un label VO spécifique pour ses VE : le "Nissan Club Occasions Véhicules électriques". Avec, comme pour les thermiques, des points de contrôle (100), une garantie (1 à 3 ans et 150 000 km), l'installation d'une prise domestique renforcée offerte, une carte Hertz pour louer un véhicule thermique à concurrence d'environ 4 semaines, l'accès sans frais aux 250 bornes de recharge rapide de la marque, etc. Une preuve que les constructeurs croient en ce marché à venir.
Même son de cloche chez Renault, où Serge Pietri, directeur Renault Véhicules Occasion, affirme que "2017 sera une grosse année pour les occasions électriques Renault, avec le retour en concession de nombreuses Zoé" et que "ce marché est un enjeu et une opportunité pour le réseau de concessionnaires". Sans nous donner de détail, il nous annonce que chez Renault aussi "il y aura des offres spécifiques pour les VE".
Mais l'électrique, ce n'est pas le thermique. Et le marché de la seconde main pour ces véhicules sera forcément différent. Les décotes ne seront pas les mêmes, les points à vérifier lors d'un achat d'occasion seront spécifiques, l'offre de modèles, atypique.
C'est pourquoi nous nous sommes attachés à brosser le portrait du marché actuel, afin de savoir si oui ou non, acheter un véhicule électrique d'occasion est un bon plan. Financièrement bien sûr, mais aussi sur les aspects de la longévité, de la fiabilité, du choix…
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