Si l’on en juge par les volontés politiques et les dernières tendances des salons automobiles, l’avenir de la voiture sera électrique. Une révolution qui se fait en silence car aucun constructeur ne peut rester sourd à un courant aux vertus écologiques de prime abord irréprochables. Mais déjà, les premiers échos des prochains écueils arrivent aux oreilles. Ou presque. Car le souci, justement, c’est qu’un véhicule électrique ne fait aucun bruit…
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Une étude réalisée par l'association des constructeurs européens d'automobiles confirme que les ventes sont liées au PIB par habitant et aux aides.
Le 30000e Kangoo électrique vient de sortir des chaînes d'assemblage de Maubeuge. Il a été livré à La Poste, le plus gros client de ce véhicule.
Signe avant-coureur ou cas isolé motivé par une réglementation spécifique très favorable aux véhicules électriques ? On ne sait encore, mais le fait est là. En Norvège, on s’arrache à ce point le modèle Ampera-e que son constructeur Opel n’arrive plus à satisfaire la demande. À tel point que la marque au blitz ne signera plus de nouveaux contrats pour l’acquisition de cette voiture électrique dans le pays.
L’électrification des gammes des constructeurs automobiles est un sujet on ne peut plus stratégique dans un contexte où les politiques bouleversent le marché par des réglementations mettant à mal la suprématie du moteur thermique. Le cours de l’histoire change. Il n’est plus une marque de voitures qui n’annonce prendre date en présentant des plans assurant une offre électrique conséquente à court terme, à des consommateurs pratiquement déjà convertis. Certes, mais pour aller à la guerre, il faut que l’intendance suive. Ici comme ailleurs. Cette intendance s’appelle dans ce cas batterie lithium ion qui a besoin du Cobalt pour faire son office. C’est le pétrole de demain et les constructeurs cherchent absolument à s’en assurer la fourniture. Ce qui n’est pas si simple…
Les constructeurs allemands préparent une énorme offensive de voitures électriques, avec des prévisions à plusieurs millions d'autos sur les routes d'ici la prochaine décennie. Et la prochaine décennie, c'est demain ! Malheureusement, le pays n'est pas du tout prêt à cette invasion, avec une borne de recharge pour... 53 000 habitants.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, en a remis un coup dans le pare-chocs : plus une seule voiture thermique ne sera acceptée dans la capitale en 2030. Ne circuleront plus, outre les bus de la RATP, que des vélos et des voitures électriques. Préparez-vous à rouler en chinoise…
C’est le genre de nouvelle qui ne fait qu’accélérer le courant vers le véhicule électrique. Ce dernier ne pourra véritablement transformer son taux de sympathie parmi les conducteurs en parts de marché et combler les objectifs des politiques mises en place pour son avènement qu’à l’unique condition de voir le problème de l’autonomie résolue. On y travaille chez les fabricants de batteries qui augmentent leurs performances en la matière. Mais il faut aussi des bornes de recharges disponibles partout. Comme les stations-service d’aujourd’hui. Justement, les pétroliers ont décidé de se faire électricien. Ou presque.
La Norvège est l'un des premiers marchés mondiaux pour la voiture électrique, et ceci est en parti dû aux énormes avantages laissés à ce type d'auto (stationnement, gratuité de certains services), mais aussi aux aides conséquentes à l'achat. Le gouvernement souhaite toutefois les réduire.
L’électrique, encore et toujours. Le courant ne baisse pas pour ce type de véhicule qui s’annonce comme incontournable pour qui veut éclairer le marché du transport de la personne de la prochaine décennie. Des personnes et des marchandises. Car les poids lourds sont aussi de la partie. La preuve avec Volkswagen qui annonce un plan d’investissement conséquent pour créer le camion de demain.