Après les deux premiers Grands Prix de cette saison 2013 de Moto GP, le nouveau patron de Ducati Corse s'est fait une idée bien arrêtée sur les subtilités et les joies du manufacturier unique. Un principe de fonctionnement qu'il a pourtant déjà connu lorsqu'il oeuvrait pour BMW dans un Superbike soumis aux mêmes règles avec Pirelli.
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On s'ébahit, et à juste titre, du style de pilotage d'un Marc Marquez qui a tout du prodige. Tête bien faite, belle frimousse, et à tout juste 20 ans, au guidon de l'une des plus belle machine du plateau Moto GP au sein de l'écurie la plus puissante du paddock.
Le constructeur Ducati s'affirme comme le chantre de la moto premium. Annonçant une gamme à haute valeur technologique ajoutée, il faut aussi assurer un environnement de premier choix pour donner le statut ostentatoire que le client attend en retour du tarif qu'on lui a fait payer pour entrer dans le club des « ducatistes ».
Il y a une semaine, Marc Marquez entrait dans l'histoire des Grands Prix en devenant le lus jeune pilote de tous les temps à avoir remporté une épreuve dans la catégorie reine. Du même coup, il permettait à Honda de rester invaincu aux Etats-Unis depuis Indy 2010.
Durant les deux dernières saisons écoulées, il ne faisait pas très bon arborer les couleurs de Ducati en Grand Prix. Le dialogue d'autiste entre Valentino Rossi et les hommes de Borgo Panigale a fini par émousser l'enthousiasme dune « italianité » triomphante, et si on a évité un divorce à l'Italienne, beaucoup qui ont été de cette galère sot, depuis, partis.
Le 1er départ de ce GP de Bulgarie avec une piste juste humide comme il faut, très rapide, est favorable à Decotis sur sa Kawasaki Procircuit, mais de suite, c'est Tixier qui prend le commandement, avec Herlings, Butron et Teillet malgré l'épaule douloureuse. Ferrandis lui est en fond de peloton après avoir chuté.
Marc Marquez n'aura attendu que son deuxième Grand Prix en Moto GP pour ouvrir son compteur de victoires parmi l'élite. Peu avant, il avait fait de même dans le domaine de la position de pointe. Puis, dimanche, face à Dani Pedrosa, son équipier et Jorge Lorenzo, double champion du monde, qui ne sont pas des pinces, il nous a régalé d'un sans faute fait d'intelligence et de détermination.
En MX 1, les pilotes sont 20 derrière la grille, il y a donc des points pour tout le monde avant le départ ! Et la grille tombe, Gautier Paulin prend la corde à Nagl, suivent Strijbos, Desalle et Searle. Cairoli est 7ème d'un groupe rapidement étiré. Strijbos résiste à Desalle tout comme Searle à Nagl.
Lors de la dernière interruption de course à 10h, une collision entre la Ducati n°17 et la Suzuki n°211 a lieu au bout de la ligne droite des stands tandis que la Kawasaki n°24 chute également avant le virage du 180. La Yamaha n°94 est repartie après avoir changé de nombreux capteurs électroniques.
Le Grand Prix du circuit des Amériques n'est pas encore lancé que, déjà, il a son héros. Personne ne peut prédire ce qui va se produire ce dimanche en course, mais il en est un qui a marqué les esprits le samedi, et il a pour nom Marc Marquez.