Un ex de Tesla lance une moto électrique à moins de 1 000 euros
Ex-dirigeant en charge de l'expansion de l'énergie et de la recharge de Tesla, Michael Spencer vient de lancer sa première moto électrique. La Zeno Emera, destinée aux pays émergents dans un premier temps, est affichée à moins de 1 000 euros. Un concept appelé à se développer rapidement.

Suivant un « plan directeur » simple, Michael Spencer s'est servi de son expérience au sein du constructeur américain Tesla où il a dirigé l'expansion de l'énergie et de la recharge, pour se lancer dans un nouveau projet ambitieux : concevoir une moto électrique à bas prix pour s'imposer dans les pays émergents.
Pour cela, l'ex de Tesla mise plus particulièrement sur deux marchés prioritaires : l'Afrique et l'Inde.
Sa startup baptisée Zeno propose ses motos électriques entre 1 000 et 1 500 dollars. Des deux roues qui ont l'ambition de faire drastiquement baisser le coût d'utilisation par rapport à une moto thermique, tout en assurant des performances meilleures. Ce qui n'est pas sans rappeler l'idée initiale de Tesla. Et on connaît la suite pour le constructeur californien, qui a conquis le monde entier avec son concept et largement contribué à l'essor de la mobilité électrique.
« Nous voulions quelque chose de mieux que n'importe quel 150 cm3 sur le marché, mais tout aussi abordable » a ainsi confirmé Spencer pour expliquer son choix.
Le choix des marchés africains et indiens, où les infrastructures et le niveau de vie sont en pleine expansion s'est ainsi imposé logiquement pour l'équipe de Zeno, qui veut proposer des solutions de mobilité durables, abordables et adaptées aux conditions d'utilisation locales, avec des routes parfois accidentées.

Un concept innovant pensé pour les pays émergents
La clé de son modèle réside également dans le choix de proposer à l'achat la moto brute, et la batterie séparément. Les utilisateurs de la moto électrique Zeno Emera peuvent ainsi louer la batterie dans des stations d'échange, comme cela peut déjà se faire dans plusieurs pays asiatiques, où ce modèle s'est déjà imposé, notamment avec Gogoro.
« Il faut deux fois moins de temps que pour remplir le réservoir d’une moto traditionnelle », explique Spencer. De plus, et c'est là où c'est malin, les batteries électriques peuvent aussi être utilisées pour cuisiner ou alimenter d'autres appareils électriques lorsqu’elles ne sont pas montées sur la moto, comme n'importe quel générateur d'énergie.
Le projet pilote, réalisé sous forme de test dans plusieurs villages kényans a été prometteur et a su convaincre les investisseurs, parmi lesquels on retrouve Toyota Ventures ou encore Lowercarbon (un fonds américain qui investit dans les entreprises « greentech »).
Une nouvelle moto électrique pas chère bientôt en Europe ?

La startup a ainsi déjà levé 12 millions de dollars (environ 10,6 millions d'euros selon le taux de change actuel) pour financer son lancement à plus grande échelle sur ses marchés cibles.
Un modèle qui a déjà fait ses preuves avec Tesla, et pourrait être décliné dans le futur à plus grande échelle. De là à le voir en Europe, où les deux-roues électriques peinent à s'imposer, on demande toutefois à voir.
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