Alcool, drogues et médicaments, premières causes d’accidents mortels sur les autoroutes.
La consommation d’alcool, de drogues et de médicaments demeure la principale cause d’accidents mortels sur les autoroutes pour la troisième année consécutive. Un comportement à risque de plus en plus répandu notamment auprès des jeunes.
Boire ou conduire, les automobilistes refusent de choisir. À la veille du chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens, le bilan 2023 de l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (ASFA) pointe la conduite sous influence de l’alcool, des drogues ou des médicaments comme première cause d’accidents mortels sur autoroutes. Le cocktail mortifère est impliqué dans 31 % des cas en 2023 contre 26 % en 2022 et 27,7 % en 2021.
" Si on compare les 10 dernières années, ces facteurs représentaient entre 15 % et 20 % des accidents mortels sur autoroute. Depuis 2021, c’est allé crescendo ", s’alarme Christophe Boutin, délégué général de l’ASFA. Et de constater l’intention délibérée de conduire sous influence. " Il ne s’agit pas juste d’un petit dépassement de la limite."
En ce qui concerne l'alcool, "la moitié des conducteurs alcoolisés avait un taux supérieur à 1,2 g d’alcool par litre de sang ", bien loin du 0,5 g toléré par la loi. Et l’ASFA de pointer " la banalisation de l’usage des drogues chez les conducteurs. " Sur les 163 accidents mortels recensés en 2023, la drogue est en cause dans 19 cas ; l’alcool 14 fois et le mix des deux, dans 13 accidents. Si on y ajoute la prise de médicament, comme facteur aggravant, cela représente une cinquantaine d’accidents mortels sur l’ensemble du réseau autoroutier concédé. Dans 44 % des cas, cela est le fait de conducteurs de moins de 35 ans, notamment la nuit (55 % des cas) et le week-end (43 %).
La vitesse et les piétons en question
La vitesse excessive (19 % des cas) demeure la seconde cause d'accidents mortels autoroutiers. Dans son bilan, l’ASFA souligne également le nombre de piétons touchés (18 % des accidents mortels). Dans la majorité des cas (62 %) il s’agit "de piétons sortant de leur véhicule ou placés sur la bande d’arrêt d’urgence ", mais plus surprenant cela peut venir de personnes " qui traversent les voies " (25 %). L’étude constate aussi, une montée des conduites agressives. Les manœuvres dangereuses (dépassement par la droite, non-respect des distances de sécurité, incivilités…) représentent 17 % des accidents mortels, contre 10 % en 2021. L’inattention, et l’usage des distracteurs, est responsable de 15 % des accidents mortels, tandis que l’accidentologie liée à la somnolence diminue (13 %) alors qu’il s’agissait de la première cause d’accidents il y a trois ans.
Baisse de la mortalité
Cinq fois moins accidentogène que le reste du réseau routier, l’autoroute enregistre en 2023 une baisse du nombre d’accidents mortels (163 cas mortels vs 167 en 2022). Au total, 181 personnes y sont décédées, contre 188 en 2022, alors même que le trafic progresse, indique l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (Asfa). Cette amélioration semble se confirmer. Au premier semestre 2024, avec 5 accidents mortels de moins que sur la même période 2023.
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