Carmelo Ezpeleta a dû être heureux de son passage dans la Sarthe. Par trois fois il a en effet entendu l'hymne espagnole résonner sur le tracé du Bugatti annexé par les Conquistadors.

On a parfois du mal à s'en convaincre et pourtant, c'est bien une réalité martelée par la liste des engagés en Moto GP. Suzuki est bel et bien un des quatre constructeurs engagés parmi l'élite. Mais le blason d'Hamamatsu est bien loin du niveau affiché par Yamaha, Honda et Ducati.

Nouvelle course anonyme pour un Mike Di Meglio qui a dû mal à exister dans ce nouveau peloton du Moto 2. Pourtant, l'heure de prendre ses marques a sonné puisque des gars comme Lüthi en Espagne ou encore Corsi et Iannone au Mans, ont démontré que ces motos pouvaient être cernées, même après avoir été élevés aux deux temps.

En six participations au Grand Prix de France, il n'a jamais vu l'arrivée et cette année, il espérait bien conjurer le sort avec, pourquoi pas, une victoire. Un meilleur chrono dans la première séance libre, une bonne qualification, tout était réuni pour une Marseillaise version Moto 2 en plein soleil.

Ce circuit lui réussit et ce Grand Prix de France a confirmé la tendance. Marco Melandri s'en est donc bien sorti sur le tracé du Bugatti, en amenant sa Honda en Showa aux portes du top 5. Ce qui fait du pilote Gresini le meilleur des RC212V privées, devant Randy De Puniet qui le précède au championnat.

Mine de rien, Hector Barbera fait sa place au sein du peloton Moto GP. L'un des meilleurs amis de Simoncelli pointe ainsi au championnat au lendemain du Grand Prix de France derrière celui-ci, à seulement un point de ce qui est aussi la meilleure place en tant que rookie.

Il s'était élancé avec les deux premiers et crânement, il tenait leur rythme en début d'épreuve avec la ferme intention de tirer les marrons du feu de leur lutte fratricide.

La saison de Nicky Hayden semble cette fois définitivement bien lancée. Sa noire période chez les rouges peut maintenant tourner à l'eau de rose car le Champion du Monde 2006 a retrouvé tout son talent avec une GP10 qu'il comprend. En France, il a obtenu ce week-end le meilleur résultat de toute sa carrière sur ce tracé qui ne lui a jamais souri.

Si Jorge Lorenzo était légitimement heureux de sa prestation à l'issue du Grand Prix de France, il en est un autre qui, lors de la cérémonie de clôture, éprouvait une jubilation tout aussi intense que le vainqueur du jour.

Quatre pilotes engagés dans deux catégories, le tout dans un Grand Prix au label de l'investisseur titre organisé sur le sol national et au final, trois abandons, le survivant étant classé à l'avant dernière place de la discipline majeure. Le Grand Prix de France a relevé du cauchemar pour l'équipe Tech3 qui quitte le Bugatti assommée.