La Piste bleue Alpine, un stage de pilotage testé et validé à 110%
Caradisiac a testé La Piste bleue Alpine sur le circuit Bugatti au Mans, une journée de plaisir intense que ne gâchera en rien le rappel de la triste réalité de vos propres performances.


Dans une vie d’automobiliste un tant soit peu amateur de vitesse, il y a des souvenirs qui marquent durablement. Comme ces instants où il s’agit de chercher la meilleure trajectoire avant d'attaquer la célèbre chicane Dunlop, avant d’optimiser son freinage dans la descente menant au virage de la chapelle, le tout au volant d’une Alpine A110 développant 300 ch. C’est précisément le programme des stages de pilotage organisés dans le cadre de La Piste Bleue Alpine, le centre d’expérience que la marque a récemment ouvert au Mans.
Une vingtaine de jours par an, Alpine privatise entièrement le circuit Bugatti et accueille jusqu'à 30 stagiaires pour des journées de découverte et perfectionnement de pilotage, selon 3 formules qui toutes vous garantissent d’intenses moments d’émotion, entre concentration maximale, mains moites…et chasse à ces satanées erreurs d'appréciation qui vous font perdre de précieuses secondes!

"C’est un programme d’expérience, le but est d’acquérir de la compétence, quel que soit votre niveau", rassure un moniteur.
Caradisiac, avec d’autres médias, a ainsi eu le privilège de tester une version légèrement condensée de la journée "Discovery", normalement facturée 1 495 €, par un vendredi ensoleillé de mars. Le programme ? Intense, puisqu’il prévoit un démarrage à 7h30 du matin pour un café d’accueil suivi d’un briefing, avant d’attaquer trois ateliers comprenant étude de trajectoire, de freinage (en A110 S et GT, 300 ch chacune), ainsi qu’un slalom en A290 (220 ch électrique). La fin de matinée est marquée par une dernière reconnaissance des 4,185 km du circuit Bugatti avant les exercices de l’après-midi, réalisés à allure nettement plus soutenue.

Après le lunch de la pause méridienne, le programme comprend en effet trois séries de 20 minutes au volant d’A110 S et A110 GT, ce qui permet d’apprécier la différence de caractère entre la première, typée sport, et la seconde, plus souple, par groupes de 3 pilotes précédés d’un moniteur qui délivre ses instructions au talkie-walkie: "vise le point de corde", "freinage dégressif", "mets du volant" sont des expressions qui reviennent de façon lancinante au fil des sessions de pilotage, au terme desquelles la gomme des pneus Michelin, partenaire d’Alpine, garnit généreusement la piste. Et c’est ainsi que les tours s’enchaînent à un rythme de plus en plus rapide, au volant d'une A110 qui met en confiance et trouve sur circuit un moyen de faire étalage de formidables qualités d'agilité et d'efficacité, même en version "châssis mou" (la GT), pour reprendre l'expression du collègue Julien Bertaux. L'A110 est une vraie merveille, point - de corde - à la ligne. Elle n'empêchera toutefois pas votre serviteur, confronté à ses propres insuffisances en termes de pilotage, d'aboutir à cette sévère conclusion: les 24 Heures du Mans se courront sans lui cette année, et il en ira vraisemblablement de même pour toutes les éditions suivantes. Mais quelle journée inoubliable les amis !
Interview - Thomas Brient, directeur de l’expérience client et du développement réseau Alpine
"Une journée comme ça permet d'aller au-delà du produit."

A qui s’adressent ces journées de pilotage de La piste bleue Alpine ?
Ces stages s’adressent aussi bien à nos clients qu’à des passionnés en général. C’est une expérience unique que de conduire une Alpine sur le Bugatti au Mans. C’est vraiment ouvert à tous. Les novices vont apprendre à conduire sur piste, on va leur parler de freinage dégressif, de point de corde, de décélération…Et ça peut aussi attirer des clients plus experts, c’est pour cela que différentes formules existent. Ceux qui ont déjà une A110 peuvent aussi opter pour la formule Track day (690€, NDLR) qui permet de rouler avec sa propre voiture en compagnie d’autres passionnés de la marque. On peut accueillir jusqu’à 60 voitures ces jours-là. Sur une formule Discovery (1 495 €, NDLR), 24 A110 sont mises à disposition, auxquelles s’ajoutent des A290. Dans l’offre coaching (2195 €, NDLR) on prend 18 personnes maximum pour un suivi plus personnalisé.
L’A290, c’est pour montrer que l’électrique peut être sympa ?
Cela permet déjà de montrer notre gamme. La 110 est le modèle iconique et le but est de compléter l’offre avec la nouvelle gamme à venir. L’A290, déjà lancée, et plus tard l’A390 plus imposante. Le but est de casser l’impression qu’une voiture électrique est ennuyeuse, que cela n’a rien à faire sur un circuit. On utilise plus l’A290 pour des ateliers comme le slalom ce matin et cela montre qu’une électrique est amusante, dynamique, et cela permet de se faire plaisir même sans bruit ni vibrations.
Sans bruit, le plaisir est-il le même ?
Bien sûr, un bruit de moteur qui démarre ça fait vibrer. Mais quand on conduit, le plaisir passe par la vue, les sensations de la voiture qui bouge et ça c’est génial avec une électrique. La voiture a un centre de gravité très bas et tient donc très bien. Il y a eu un travail de mise au point avec les ingénieurs Alpine et les partenaires de Michelin pour que la voiture ait un comportement super ludique, c’est très amusant.
Aujourd’hui, nombre de marques haut de gamme proposent des stages de pilotage. C’est un outil marketing indispensable ?
Une journée comme ça permet d’aller au-delà du produit, et de faire vivre une expérience. C’est ce que recherchent la plupart des clients. La marque doit s’exprimer au-delà du produit, il s’agit d’en transmettre l’ADN qui se constitue de performance, de savoir-faire français et de légèreté. Quand on conduit nos voitures, on sent l’importance de la légèreté par rapport à la puissance. C’est essentiel de développer et partager tout cela.
Crédit photos: Clément Choulot & CetadiProd







Photos (16)
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération