Dix ans, cela faisait dix ans que Carlos Checa n'était pas monté sur la plus haute marche d'un podium. La faute sans doute à un acharnement à vouloir rester dans une catégorie reine de la vitesse moto qui ne lui a offert, après 220 Grands Prix, que deux concrétisations du temps des 500cc.
André Lecondé
Lui écrireComme on peut le voir sur cette vidéo, le bilan aurait pu être encore plus catastrophique pour un Troy Bayliss qui a certes lâché cinquante points à son rival pour le titre Checa qui revient à portée de fusil dans la course au titre, mais s'est aussi sauvé d'une chute au milieu du peloton en pleine bagarre.
Ce dont parle le rugueux Japonais c'est le fait de courir vingt quatre heures seulement après s'être cassé la clavicule sur chute. Et il faut bien dire qu'avant qu'il en fasse l'étonnante démonstration, pas grand monde, lui donnait une seule chance de poursuivre son week end américain après son incident.
Si, l'an passé, Norick Haga pouvait nourrir quelques ressentiments sur les manoeuvres d'un Max Biaggi alors pilote Suzuki, c'est cette fois le Romain devenu pilote de 1098RS08 qui déverse sa colère contre le toujours sociétaire Yamaha, à l'occasion de la clôture de ce retour en Amérique du mondial Superbike.
La campagne d'Amérique ne s'est pas faite sans douleurs pour un Régis Laconi qui avait pourtant réalisé d'excellents essais en début de meeting sur ce nouveau tracé du Miller Motorsport Park.
Si Yamaha n'a peut être plus de soucis à se faire pour ce qui est du renouvellement du contrat de Valentino Rossi, le blason d'Akashi n'est en revanche pas du tout assuré de garder son sponsor titre Fiat à la fin de cette année.
La réflexion sur la catégorie qui remplacera le GP250 deux temps risque de rebondir dans une semaine en Catalogne. Où aura lieu une importante réunion entre les constructeurs qui devrait aboutir à une position claire de ces derniers sur ce sujet hautement stratégique.
Avec ses deux motos classées dans le top 6, le team Tech'3 enregistre une nouvelle belle satisfaction cette saison au sortir du Grand Prix d'Italie. Avec Edwards cinquième alors que sa meilleure performance au Mugello était jusque là une neuvième position et un Toseland qui, après deux courses difficiles, fait son retour dans les six premiers, Hervé Poncharal avait de quoi sourire.
Si Mike se dit satisfait de sa course au Mugello, il reconnaît néanmoins qu'il n'a pas été totalement remboursé de ses efforts, puisque sa machine et bien sûr lui-même valaient au moins un podium dans ce Grand Prix 125 d'Italie. Seulement voilà, avec sept pilotes regroupés dans la même seconde, les places sont chères et le moindre écart se paie cash.
A l'issue de la qualification, Sylvain sentait bien qu'il pouvait faire quelque chose avec cette versatile GP8, ou, tout du moins, enfin connaître une épreuve en tant que vrai pilote de Grand Prix et non comme triste spectateur d'une machine qui ne fait pas de cadeaux à ses servants, Stoner mis à part.