Trois poles position en trois courses. Lorenzo vient de réaliser cet après midi à Estoril le coup du chapeau, en même temps qu'il s'inscrit sur les tablettes du Moto GP comme le meilleur débutant de l'histoire dans l'exercice. Et il y met en plus la manière en atomisant le record en la matière réalisé sur le tracé par Rossi en 2006.

Première pole position de carrière pour un Simone Corsi qui a actuellement le vent en poupe puisqu'il est le dernier vainqueur en date de la catégorie et actuel leader du Championnat du Monde.

Le temps continue ses caprices à Estoril puisque la dernière séance d'essai libre du Moto GP a été retardée de vingt cinq minutes pour assécher une petite partie du circuit inondée. Mais le matin a été ensoleillé et donc radieux pour les troupes Michelin qui ont trusté les premières positions avec la qualification.

Alors ce « Spyder », pour qui, pour quoi ? A 17 000 euros l'entrée de gamme, il n'est déjà pas donné et sa fonctionnalité de même que sa polyvalence ne sont pas évidentes. Reste une bouille rageuse et la réelle sensation d'évoluer à part dans le flot de circulation. C'est sans doute là que se situe l'âme du « Spyder ».

Nous voilà pris dans la toile du « Spyder ». Et selon les lois connues de la nature, nous voici phagocytés pour le compte, n'ayant plus qu'à attendre le moment fatal pour être gobés. Moteur en route, première, embrayage libéré… Et déjà les choses se gâtent.

Oyez, Oyez braves gens, on vient vous l'annoncer, il existe une nouvelle manière de se déplacer. Le duel entre deux ou quatre roues est maintenant suranné. Voici que s'ajoute à présent l'option à trois galettes qui concentre à la fois les inconvénients de la caisse par son encombrement et de la brêle par son manque de protection.

Le HRC semble décidément ne pas être en phase avec la technologie de la distribution pneumatique qu'adoptent à présent tous ses compatriotes dans le paddock. On sait en effet que si la RC212V qu'utilise actuellement Hayden et Pedrosa dispose d'un châssis remanié, ce dernier est toujours motorisé par une classique mécanique à ressorts.

Si Stoner est en proie au doute, Valentino Rossi est quant à lui totalement rassuré à l'issue de cette première journée portugaise.

Lorsqu'au milieu de la seconde séance d'essai de ce Grand Prix du Portugal de Moto GP, on voit la Ducati du team Alice de Toni Elias dégager un important panache de fumée au bout de la ligne droite des stands, on se dit qu'un malheur de plus vient de s'abattre sur l'Espagnol qui, comme ses camarades sur les autres GP8, a déjà assez de mal comme ça à faire des temps.

Le premier Grand Prix de la saison au Qatar s'était déroulé comme dans un rêve. Mais le suivant, en Espagne, avait tourné au cauchemar. Alors, pour ne pas se laisser envahir par les mauvais songes, Casey Stoner avait bien l'intention d'effacer cette ardoise morale espagnole avec une belle première journée portugaise.