A côté d'un Valentino Rossi pour le moins dubitatif au sujet de sa prestation sur une Ducati toujours aussi rétive à ses ordres, nous avons eu droit à un Casey Stoner dominateur mais seulement confiant en ses capacités pour la course, à un Pedrosa à la recherche de stabilité, à un Simoncelli ravi, un Hayden surpris et un Lorenzo un tantinet agacé.

Le regard clair et déterminé, le verbe toujours aussi attachant et spontané, Jules Cluzel n'est pas le genre de bonhomme à passer à côté de son Grand Prix de France. Dans les temps pour réaliser un exploit que tout un public attend, il reconnaît néanmoins qu'il faudra terrasser un Bradl particulièrement sûr de son fait.

Alexis Masbou a un traitement de faveur ce week-end dans les colonnes de caradiciac. moto. Mais quel a été le bilan de cette première journée pour le reste de la colonie tricolore engagée en 125. Chez Johann Zarco, huitième ce soir, on annonce: « Cet après-midi j'ai un peu amélioré et mes temps étaient assez réguliers mais la moto perdait de la puissance dans les derniers tours.

C'est un Randy De Puniet détendu qui affronte son Grand Prix de France avec une Ducati GP11 qui cause bien des soucis à plus huppé que lui. Le tricolore, en a pris son parti et on a maintenant l'impression dans le clan de Borgo Panigale de ne plus attendre la voix d'un Valentino Rossi annoncé durant l'intersaison comme le messie.

Un brin fataliste et résolument réaliste, Valentino Rossi a tiré les enseignements de cette première journée ensoleillée au Mans. Avant le début des hostilités, le mot d'ordre des troupes Ducati était hier que le travail lors des tests d'Estoril allait porter ses fruits et que sur le tracé du Bugatti, on allait en voir la couleur.

Les rapides du matin auront tous été les plus véloces de l'après-midi en ce vendredi 13 au Mans qui aura aussi été une réussite météorologique. A Terol en GP125 ou Stoner en Moto GP a répondu sans coup férir un Bradl en Moto 2 qui garde la main dans une catégorie où chaque centimètre de piste compte.

Casey Stoner continue à enfiler les meilleurs chronos comme d'autres les perles sur un tracé du Mans baigné par le soleil. Seul sous la barre des 1'34 au tour, l'Australien domine son sujet et il laisse le soin au reste des troupes Honda de s'entre-déchirer puisque, cette fois, c'est Marco Simoncelli qui le suit.

La demi-seconde, au minimum, est la distance qui sépare Nico Terol du reste de ses rivaux dans cette dernière saison du GP125 qui lui semble d'ores et déjà acquise. L'Espagnol d'Aspar poursuit donc sur sa lancée de début de campagne et ne s'est pas fait prier pour confirmer son meilleur chrono du matin.

Les places sont chères dans un Moto 2 où il ne faut pas trop se poser de questions pour espérer y tirer son épingle du jeu. Dix sept pilotes dans la même seconde, des chutes à n'en plus finir, mais les protagonistes reviennent sur la piste et ouvrent les gaz en grand comme si leur vie entière en dépendait.

Sur un tracé donné pour être un des terrains de jeux favoris des Yamaha, les RC212V ont livré d'entrée un véritable festival sur un tracé du Bugatti qu'elles ont dominé de la tête est des épaules. Les quatre pilotes officiels du HRC, Marco Simoncelli compris, ont ainsi la donné la leçon au Mans lors de la première séance d'essais libres.