Avant/après : comment déceler le restylage du Ford C-Max 2 en un coup d'œil ?
Il appartient à une espèce qui a disparu des catalogues des constructeurs. Pourtant le Ford C-Max en offre davantage que les SUV à la mode et bien plus cher. Seulement, comment distinguer les deux phases de cette seconde génération ? Voici la réponse en images.
Nous sommes à la fin des années 2000, une période dans laquelle les monospaces se sentaient déjà menacés par ce nouveau genre automobile en Europe : le SUV. Haut sur patte, dégageant une forte impression de robustesse tout en se voulant familial, le SUV a fait disparaître les monospaces, a mis sur le bas-côté de la route les berlines et breaks. Pourtant, ils ne savent en faire autant qu’un Renault Scénic (jusqu'à la quatrième génération), un Citroën C4 Picasso ou Volkswagen Touran alors même qu’ils affichent des tarifs élevés.
Se pencher sur une recette qui a fait ses preuves, comme le Ford C-max qui nous intéresse aujourd’hui, est une question de bon sens. Cette seconde génération apparaît en octobre 2010, à l’occasion du salon de Francfort, et se paie le luxe d’être proposée en deux carrosseries : cinq places pour la première et sept places pour le Grand C-Max. Cette formule ne lui appartenait pas puisque Citroën et Renault, par exemple, ont fait de même.
Les deux versions sont lancées simultanément, mais la seconde se distingue par sa longueur supérieure (4,52 m contre 4,38 m), ses portes latérales coulissantes et la possibilité d’embarquer jusqu’à sept passagers. Toutefois, la version courte ne démérite pas et profite du système Diagoflex qui permet d’escamoter le siège central et de recentrer les sièges latéraux pour plus de confort. Toutefois, le volume du coffre est un peu juste.
Lors de sa sortie, le Ford C-Max se distingue par son rapport prix/équipement, souvent avantageux de la part de la marque. Ainsi, le niveau de base, Trend, profite de six airbags, de la climatisation manuelle, du régulateur de vitesse, du siège conducteur réglable en hauteur, des sièges arrière indépendants et rabattables (40/20/40) ou encore le système Diagoflex sur la version courte.
Le second niveau, Titanium, offre l’aide au démarrage en côte, la climatisation automatique, le radar de recul, la navigation, le Bluetooth, les capteurs de pluie et de luminosité, le système Diagoflex, l’accès et le démarrage sans clé, les tablettes aviation… La version longue ajoute les radars avant et arrière et le stationnement semi-automatique.
Sous le capot, le choix est large, nettement plus que ce que proposent les constructeurs aujourd’hui. En essence, le 1.6 atmosphérique développe 105 ou 125 ch, tandis que sa déclinaison turbo va logiquement plus loin avec 150 ou 182 ch. En diesel également la liste est fournie avec le 1.6 TDCi de 95 et 115 ch, ainsi que le 2.0 TDCi de 115, 140 et 163 ch.
Comme pour la précédente génération, le C-Max se positionne comme un véhicule agréable à conduire grâce à une direction communicative et un comportement routier au-dessus de tout soupçon. Il ne faut toutefois pas hésiter à choisir des moteurs musclés, notamment pour la version longue plus lourde d’une centaine de kilos. Voyager à son bord est agréable grâce à des suspensions prévenantes, mais il se faut s’adapter à l’ergonomie des commandes et les places du troisième rang ne conviendront qu’à des enfants, comme dans tous les monospaces du segment.
Le restylage de juin 2015
Après plus de quatre ans de carrière, le C-Max a toujours la forme puisqu’il devance les Volkswagen Touran et Opel Zafira Tourer sur notre marché. Toutefois, il a droit au traditionnel restylage de mi-carrière. De l’extérieur, on remarque facilement la nouvelle face avant, plus épurée et dont le dessin rappelle les productions Aston Martin. Un style inaugurait trois ans plus tôt avec le restylage de la Fiesta. Les modifications à l’arrière sont plus subtiles puisque seul le graphisme et la forme des feux changent.
En revanche, Ford a fait des efforts à l’intérieur avec une planche de bord partiellement revue. Elle accueille un nouvel écran tactile plus grand de huit pouces, de nouvelles commandes de climatisation, d’un volant revu et d’une meilleure qualité de présentation.
Ces évolutions s’accompagnent d’un équipement plus technologique comme l’ouverture du hayon mains libres (une première sur un monospace), le freinage automatique en ville ou encore le régulateur adaptatif, même si ces équipements restent en option. Le détecteur d’angles morts, l’aide au maintien dans la voie ou encore la lecture des panneaux ne sont pas non plus de série. À noter également qu’une nouvelle finition, Business Navi, à destination des entreprises s’intercale entre la Trend et la Titanium.
Au chapitre des motorisations, c’est le grand ménage de printemps. L’apparition du trois cylindres 1.0 l Ecoboost de 100 et 125 ch met à la retraite le quatre cylindre 1.6. Côté diesel, le 1.6 disparaît au profit d’un 1.5 TDCi de 95 et 120 ch. Quant au 2.0 TDCi, les puissances augmentent pour atteindre 150 et 170 ch.
En 2019, le C-Max quitte la gamme Ford, comme la plupart des monospaces afin de laisser le champ libre aux SUV, en l’occurrence le Kuga.
Le restylage en images
Afin de visualiser les évolutions, voici les différences en images. Vous trouverez la "phase 1" à gauche (en haut sur mobile) et la "phase 2" à droite (en bas sur mobile).
Le Ford C-Max
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