Baromètre des Villes Cyclables 2025 : et les villes les plus adaptées au vélo sont…
La quatrième édition du Baromètre des Villes Cyclables 2025, qui analyse la qualité cyclable des villes de France apporte son lot de surprises, tant bonnes que mauvaises. Voici un bilan des meilleurs et plus mauvais élèves.

Le Baromètre des Villes Cyclables a été créé en 2017 par la FUB (Fédération française des Usagers de la Bicyclette). Il est un outil empirique, mais précis, qui invite les utilisateurs de vélos à évaluer la qualité du déplacement à vélo dans les villes, mais également les villages et les bourgs dans lesquels ils pédalent.
Attention, c’est la mesure d’un ressenti, avec ce qu’il y a de limite à ce niveau. Mais il faut bien avoir quelque chose pour évaluer l’infrastructure, si souvent pointée du doigt.
Le dernier bilan est arrivé. Derrière tout ceci, des enjeux sociaux, politiques et écologiques (mais très politiques tout de même), surtout que les élections municipales approchent à grand pas (et compte tenu des taxes foncières tombées récemment, ça devrait faire bouger du monde).
La cartographie nationale montre que l’océan Atlantique donne visiblement envie de pédaler et la Côte d’Azur d’utiliser plutôt son yacht.

Les profils des participants
Du côté des statistiques, ce sont 72,3 % d’adultes âgés de 18 à 65 ans et 25,7 % de seniors qui constituent le cœur du panel. Les débutants ne représentent que 2 % des participants quand 61 % se définissent comme confirmés. Mais impossible de savoir si la reconnaissance des couleurs est un critère essentiel pour se définir de la sorte (oui c’est méchant et gratuit).
Les motivations pour faire du vélo sont le trajet domicile-travail, emmener les enfants à l’école et réaliser des déplacements utilitaires.
Désormais, les petits villages sont mieux représentés (il suffit de 30 réponses par lieu pour entrer dans la catégorie). Cette année, le baromètre prend en compte 334 301 réponses, dans 2 646 communes qualifiées (comptant assez de réponses pour être comptabilisées). Un chiffre qui a triplé depuis 2017.
Le classement va de A + à G, soit 8 échelons. Cinq critères sont pris en compte :
- La sécurité de son déplacement à vélo
- Le confort du trajet
- L’équipement général (stationnements, services de réparation)
- Les efforts de la commune pour améliorer l’infrastructure et les déplacements à vélo
- Le ressenti général

Une limite toutefois : la concentration de cyclistes a tendance à tirer les notes vers le bas. Le boulevard Magenta à Paris a ainsi reçu 1 638 contributions négatives quand le boulevard Sébastopol en a récolté 1 509. Forcément, les plaintes affluent (à juste titre, pour emprunter régulièrement ces artères cyclables, c’est un enfer, tant pour les cyclistes que les piétons, dernière roue du carrosse des infrastructures urbaines.
Les pires élèves sont nombreux
Marseille est la seule grande ville à écoper de la pire note, soit un G. La Corse n’est pas en odeur de sainteté cyclable non plus. Le classement indique la taille des villes. De quoi relativiser face aux coûts des infrastructures par rapport au nombre d’habitants.
La pire note revient à Martin-Église qui écope d’un 1,89.
Les meilleurs élèves

Peu de A +, mais il y en a. Le Bourget-du-Lac (4,64), l’Île-de-Bréhat (4,69), Le Teich (4,67), Saint-Aubin-de-Médoc (4,72) et Vieux-Boucau-les-Bains (4n67).
Côté grandes villes, le podium est décerné à Grenoble (A avec 4,37), Strasbourg (B avec 4,15) et Rennes (B avec 4,05). Paris se contente d’un C (3,67) et se retrouve très loin du Top 10.

Avis de la rédaction : les cyclistes en demandent-ils trop ?
C’est la question que je me suis posée, voyant la ville de Bonneuil-sur-Marne, très bonne élève dans le genre (la taxe foncière très élevée aidant aux travaux), écoper d’un modeste C. Pourtant, toute la ville offre au minimum une alternative 100 % cyclable. Des pistes propres, au revêtement de qualité et nettoyées. Idem pour les piétons qui ont un grand espace dédié et les passages cloutés sont éclairés et surélevés. Seuls les aménagements pour garer les vélos manquent, mais il y a de quoi le faire dans les immeubles, bureaux et parkings de magasins.

Il y a un monde entre rendre une ville uniquement cyclable et la faire cohabiter avec l’automobile. Ce second point étant plus technique et complexe que le premier. Aussi, si la note maximale est donnée aux villes qui rejettent l’automobile, l’enjeu est moins pratique que politique (dommage).
Reste que cette initiative d’évaluation est d’autant plus nécessaire que l’économie rend chaque jour l’automobile moins accessible financièrement.
Pour les lecteurs de Caradisiac qui empruntent le vélo, êtes-vous d’accord avec les résultats de votre ville ?
Consultez les résultats de vos lieux de vie
Le résultat par commune est ici : https://www.barometre-velo.fr/2025/
Une carte interactive est accessible ici : https://www.barometre-velo.fr/dashboard.php#5.06/46.84/2.48
Le bilan est accessible ici : https://www.fub.fr/sites/fub/files/actualites/baro_dossier_presse_web.pdf
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