Carburants : Macron promet une aide pour les travailleurs
Le Président souhaite la généralisation des aides pour les personnes obligées de prendre leur voiture pour aller travailler. Mais Emmanuel Macron en appelle à la générosité des patrons et collectivités locales.
Emmanuel Macron profite de son "itinérance mémorielle" pour faire une tournée des médias. Après une interview donnée aux quotidiens régionaux du groupe Ebra, le chef de l'État était ce matin au micro d'Europe 1 face à Nikos Aliagas. Et l'un des sujets abordés a évidemment été le prix des carburants.
En introduction, le Président a déclaré "J'aime la voiture", même s'il avoue ne plus conduire du tout, à cause de sa fonction "on ne me laisse plus". Il a aussi rappelé que c'était "une part de notre industrie", donnant l'exemple de la région Grand Est où il est actuellement, avec "100 000 emplois dans l'automobile". Et il se fait compréhensif : "je comprends très bien les Français, je ne leur demande pas de changer de mode de vie".
Concernant la grogne face à la hausse des prix des carburants, le Président déclare : "oui ça augmente, mais en très large partie à cause du prix du pétrole", ajoutant "plus des trois quarts de l'explication, ce n'est pas les taxes, c'est le reste du monde". Sur les taxes, il concède : "oui le gouvernement les augmente [...] pour réduire l'écart entre le diesel et le sans-plomb, parce qu'il ne se justifie plus" et parce qu'il faut "davantage taxer les énergies fossiles, [...] c'est de l'écologie et il faut le faire". Le Président rappelle d'ailleurs que la taxe carbone a été mise en place par la majorité précédente et était acceptée par "les candidats à la présidentielle raisonnables".
Après avoir rappelé l'existence des primes pour changer de voiture, Emmanuel Macron a annoncé vouloir faire un geste pour une catégorie de personne à laquelle il se dit attaché : "nos concitoyens qui prennent tous les jours la voiture pour aller travailler". Le Président a déclaré : "il faut travailler avec les collectivités locales et les employeurs pour aider ces gens-là".
L'exemple de ce qui se fait dans la région Hauts-de-France a été donné, où un coup de pouce de 20 euros chaque mois est accordé à ceux qui font plus de 30 km par jour pour aller au travail. Le Président a rappelé que l'État a fait un effort en défiscalisant cette aide. Il aimerait donc la voir s'étendre au reste du pays.
Mais le Président ne fait donc pas vraiment un geste, puisqu'il demande aux patrons et collectivités locales de le faire à la place du gouvernement ! L'État interviendrait juste en défiscalisant la prime allouée. Ce n'est donc pas un gros engagement. Et pas sûr que cela calme la grogne des Français.
Photo Europe 1
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