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Carlos Ghosn contraint de quitter Renault ? Quid de l'Alliance Renault-Nissan ?

Dans Economie / Politique / Personnalités

Michel Holtz

Après les révélations de la matinée, le sort du P.-D.G. de Nissan semble scellé, puisque le conseil d’administration a demandé son départ. Mais celui qui est toujours le président de Renault pourra-t-il conserver longtemps son fauteuil ? Rien n’est moins sûr. Et après lui, le déluge ?

Carlos Ghosn contraint de quitter Renault ? Quid de l'Alliance Renault-Nissan ?

C’est la curée. Après l’arrestation de Carlos Ghosn soupçonné de fraude fiscal et de détournement de biens sociaux pour son usage personnel, le conseil d’administration de Nissan a demandé le départ de son P.-D.G. Carlos Ghosn dans la foulée des révélations de la presse japonaise. Une réaction ultrarapide qui contraste avec le silence radio observé en France au siège du losange, dont le même Carlos Ghosn est aussi le président. Le franco libanais peut-il rester très longtemps aux commandes de Renault ? C’est peu probable. Et pour plusieurs raisons.

Impossible pour lui de rester à la tête de Renault

Le titre a dévissé en bourse au cours de la matinée. Una baisse qui a atteint plus de 13 % pour se stabiliser à -10 %. Difficile de redonner confiance aux marchés sans leur offrir la tête du boss. D’ailleurs le message d’Emmanuel Macron va dans ce sens, lui qui a expliqué que l’État (actionnaire de Renault) serait « extrêmement vigilant à la stabilité du constructeur ». Son message peut se lire entre les lignes : il n’y a pas de stabilité économique possible avec une action au plus bas. Enfin, la dernière raison qui devrait laisser penser au départ de Carlos Ghosn est d’ordre interne : comment, au sein de l’Alliance Renault Nissan, celui qui vient d’être « viré » (car c’est bien de cela qu’il s’agit) par les actionnaires de l’une des marques, peut-il tranquillement continuer à diriger l’autre, en relation étroite avec la première. On n’ose même pas imaginer les réunions surréalistes au sein de l’Alliance si tel était le cas. 

Après lui, l'incertitude

Celui que nous oserons donc appeler l’ex-PDG devrait quitter la tête de l’ex-régie au plus vite. Pour autant, son départ devrait laisser des traces profondes chez les trois constructeurs concernés. Parce que l’Alliance n’est pas un groupe constitué, puisqu’elle ne repose que sur des actions croisées entre les différentes marques. C’est au moment ou les trois larrons n’ont jamais été aussi alliés, près de deux décennies après la création de l’Alliance, avec des plateformes et usines communes dans les citadines notamment (Nissan Micra et Renault Clio) et les utilitaires, qu’éclate ce scandale. Et il risque de faire exploser une fusée en plein vol, et en pleine ascension vers la création d’un véritable groupe, que Carlos Ghosn appelait de ses vœux. Le même qui, avant tout le monde, avait pressenti l’avènement de la voiture électrique, injectant 5 milliards d’euros dans cette nouvelle technologie, devrait donc se retirer de la scène au moment où l’ensemble de ses homologues des autres marques lui emboitent le pas, lâchant le thermique, dix ans après sa prémonition. Le départ du capitaine de Renault devrait donc entraîner le navire vers une période de gros temps. Reste à savoir si c’est un simple grain ou une grosse tempête.

Les chantiers de Thierry Bolloré

Thierry Bolloré, le dauphin désigné par Carlos Ghosn lui-même il y a quelques mois, ne devrait pas se voir refuser le poste de Calife à la place du Calife, Mais les chantiers qui l’attendent sont nombreux, car les dégâts provoqués par son prédécesseur sont importants. Au Japon, on ne badine pas avec l’honneur et les mises en examen desquelles Ghosn doit répondre aujourd’hui peuvent être considérées comme une trahison dans un pays qui l’a jadis adulé. Et puis, cet épisode sonne peut-être le glas d’un dirigeant unique des trois marques, de celui qui décide seul pour tous. Et comment continuer à faire cause commune dans une alliance ou il va falloir négocier chaque acte commun ? Thierry Bolloré devra dorénavant composer avec ses homologues de Nissan et de Mitsubishi. À moins qu’il ne réussisse enfin à achever ce que le célèbre chairman franco libanais a tenté : transformer l’Alliance en un véritable groupe. Mais pour y parvenir, il devra convaincre l’État japonais de céder ses actions dans Nissan, puisque l’État français semble convaincu de lâcher les siennes dans le groupe Renault depuis plusieurs mois. Mais pas sûr que les évènements qui se sont déroulés ces dernières heures à Tokyo aillent dans ce (bon) sens.

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